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Drogues : une étude dévoile les dix expériences psychédéliques les plus fréquentes

Un chercheur britannique en psychologie a recensé les dix expériences d’anormalité consciente ou psychédéliques les plus fréquentes chez les amateurs de substances hallucinogènes.

Crédits : Matryx / Pixabay.

Voir le son, entendre les couleurs ou communiquer avec les morts : la conscience humaine peut parfois s’égarer et vivre des expériences surnaturelles après l’absorption de certains psychotropes. Une nouvelle étude scientifique, publiée dans la revue Journal of Humanistic Psychology, a tenté de recenser les plus fréquemment vécues et inclues dans les témoignages d’amateurs de substances psychédéliques ou hallucinogènes – dont certaines peuvent être considérées comme des stupéfiants. David Luke, docteur en psychologie à l’université britannique de Greenwich, en a identifié dix qu’ils qualifient “d’expériences transpersonnelles ou parapsychologiques (c’est-à-dire, qui relèvent du paranormal).” Ces expériences conscientes anormales surviennent “toutes communément de manière spontanée” et restent en mémoire de ceux qui les ont vécu. De plus, elles se caractérisent chacune par une “déviance d’une expérience ordinaire ou considérée comme logiquement acceptable selon la définition de la réalité donnée par la culture occidentale.” Le chercheur britannique les a classé selon un gradient croissant d’anormalité, plus ou moins prononcée :

  1. synesthésie, trouble de la perception sensorielle (comme “voir le son”) ;
  2. vision de percepts extradimensionnels, c’est-à-dire des formes géométriques qui ne devraient pas exister dans le monde physique réel ;
  3. expérience de hors-corps, où une personne a la sensation de sortir de son propre corps ;
  4. expérience de mort imminente, où on peut avoir l’impression que notre vie défile devant nos yeux, que l’on meurt ou qu’on renaisse ;
  5. rencontre et communication avec une entité paranormale quelconque, voire …
  6. … avec des extraterrestres, lors d’un enlèvement ;
  7. paralysie du sommeil, où une personne consciente et éveillée pense ne pas pouvoir se mouvoir ;
  8. communication inter-espèces, entre une personne et une plante ou un autre animal, même consommé ;
  9. possession corporelle ;
  10. expériences médiumistiques, comme la télépathie, la clairvoyance ou la télékinésie.

Selon l’étude du docteur Luke, 57% des personnes ayant pris du LSD ont témoigné d’une expérience synesthésique et, plus particulièrement, dite de “graphèmes chromatiques”. Dans ce type d’expérience, des lettres et des chiffres peuvent se substituer à des couleurs. L’ayahuasca, un cocktail chamanique de plantes hallucinogènes, est responsable la plupart du temps des expériences de hors-corps – à 62% contre 44%, avec d’autres psychotropes – et des événements de communication inter-espèces dans 70% des cas (autant que chez les consommateurs de psilocybine, issue d’une variété de champignons hallucinogènes). Le 5-MeO-DMT, une substance parfois dérivée de l’ayahuasca mais surtout sécrétée sous la forme d’une toxine par le crapaud de la rivière Colorado (Incilius alvarius), est quant à lui responsable du tiers des expériences de mort imminente. Enfin, les expériences médiumistiques ne se produiraient chez 19 à 40% des amateurs de substances hallucinogènes. Si cette étude ne tente pas d’expliquer le fonctionnement neurobiologique de ces expériences psychédéliques, les avoir classé pourra peut-être, un jour, permettre d’y voir plus clair.

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Source : IFLScience

2 commentaires
  1. Un pote se prenait pour une carotte et nous étions des lapins… ça rentre dans quoi ça?😆

Les commentaires sont fermés.

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