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Le coronavirus fait baisser les émissions de CO2

C’est peut-être le seul et unique « avantage » du coronavirus : la suspension d’une grande partie de l’activité économique et les mesures de restriction des déplacements ont réduit les émissions de gaz à effet de serre.

Crédit : JuergenPM, Pixabay
Crédit : JuergenPM, Pixabay

La crise du coronavirus a forcé de nombreux pays à mettre en place des dispositifs pour restreindre fortement les déplacements en voiture et en avion, tandis que de nombreuses usines ont dû fermer provisoirement. Si les effets économiques s’annoncent désastreux, l’impact environnemental est lui plus positif. Selon des estimations de la publication Nature Climate Change, les émissions de CO2 dans l’environnement se sont réduites de 17% chaque jour en avril, en comparaison de la moyenne quotidienne enregistrée l’an dernier.

Une forte baisse, en attendant la reprise

La planète a retrouvé ses niveaux d’émissions de 2006. Le journal explique que cette réduction significative du CO2 provient d’abord de l’industrie, de la production d’énergie, du transport et des livraisons. L’empreinte carbone du secteur aérien a fondu de 60%. On peut estimer que ce qui est bon pour la planète est finalement bon pour ceux qui vivent dessus… Mais les scientifiques et les spécialistes de l’environnement préviennent que cette chute n’est que temporaire.

Car cette diminution soudaine des émissions de CO2 n’est pas due à des raisons structurelles. Les gouvernements et les industries n’ont pas décidé de réduire volontairement leur empreinte carbone par des mesures de fond : cette baisse de 17% est la conséquence de la conjoncture liée à la pandémie. Lorsque l’économie pourra repartir comme avant, il est à craindre que les émissions de gaz à effet de serre retrouvent leur niveau habituel, hélas !

Pour que le changement climatique change de route, il faudrait des modifications systémiques et de long terme dans la manière dont l’homme se déplace, consomme et produit. Les projections pour l’année 2020 devraient d’ailleurs montrer une baisse modeste des émissions de CO2 : si celles-ci remontaient à leur niveau d’avant l’épidémie dès la mi-juin, la réduction annuelle ne sera que de 4%.

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6 commentaires
  1. C’est une petite bulle d’air. mais ça ne ralentira pas le réchauffement, car c’est épisodique.
    Comme vous le dites, c’est une pas réduction structurelle, qui aurait des effets à long terme.

    Pire, dans les différents plans de relance de l’économie de chaque pays, l’environnement pourrait être sacrifié au profit d’une reprise accélérée des économies. Un “effet rebond” pernicieux…

  2. Corona ou pas, CO2 ou pas, n’empêche pas de continuer à brûler et abattre les arbres en Amazonie. Qui aura plus d’influence de vivre sur la terre…

  3. Exactement , le “sauver l’économie coûte que coûte” ….ça va être génial pour le Code du Travail également !

  4. Et pourtant:
    Un phénomène a été repéré en Arctique depuis quelques semaines : le satellite Sentinel-5P s du réseau européen Copernicus y a documenté dès la mi-mars 2020 un trou d’un million de kilomètres carrés dans la couche d’ozone. Si le phénomène est bien connu à l’autre bout de la planète, en Antarctique, c’est la première fois qu’on observe un trou de cette ampleur du côté du pôle Nord.

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