Près de 175 kilomètres carrés : c’est la taille d’un simple fragment perdu par l’iceberg le plus grand de la planète il y a tout juste deux semaines, au large de l’Antarctique. Après avoir été repéré le 23 avril par le satellite de surveillance européen Sentinel-1, le satellite NOAA-20 de l’Agence nationale des Océans et de l’Atmosphère des États-Unis l’a ensuite photographié le 5 mai dernier. Ce satellite fait quatorze fois le tour de la planète par jour et parvient à obtenir une photographie globale de sa surface (à une résolution capable de fournir des rendus à 750 mètres de précision) deux fois par jour. D’après ces observations, ce fragment, nommé A-68C, ferait près de deux fois la superficie de la ville de Paris, intra-muros (environ 105 kilomètres carrés). Il se laisse actuellement porté par le courant au large de la pointe du continent glaciale, la Péninsule Antarctique. Il provient d’un vêlage (processus de fragmentation des glaciers et icebergs) d’A-68A qui est considéré comme le plus large iceberg du monde. Ce dernier mesure plus de 5 800 km2 de superficie et s’est formé à la suite d’une séparation avec le glacier de la barrière de Larsen en 2017, à l’extrémité de la pointe de la Péninsule Antarctique. Il a succédé il y a peu à l’iceberg B-15 qui, lors de sa séparation avec la barrière glacière de Ross (de l’autre côté de l’Antarctique) en 2000, faisait plus de 11 000 km2 (soit plus large encore que la Jamaïque) afin de se péricliter au fil des années.
Zoom de la fauchée Terra MODIS, le “fragment” détaché au nord-ouest fait tout de même ~20*10 km pic.twitter.com/5uHxL3cims
— Gaétan Heymes (@GaetanHeymes) April 23, 2020
“Selon moi, la fin est proche, a déclaré à la BBC Adrian Luckman, professeur en glaciologie à l’université de Swansea au Royaume-Uni, qui suit de près l’existence d’A-68A. Je pense que la scission finale est en cours et que les fragments supplémentaires qui en résulteront vont dériver pendant des années” dans l’Atlantique Sud. Après avoir eu des difficultés à s’émanciper complètement du continent Antarctique, l’iceberg A-68 subit de plein fouet la pression des courants marins et sa structure commence à en pâtir. Si le phénomène de vêlage reste évidement naturel, il se serait particulièrement accentué avec le réchauffement climatique. Il est en effet l’un des principaux témoignages visuels de la fonte des glaces et de la montée des eaux qu’elle entraîne par la suite.
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Faut vraiment rien avoir a bran ler de sa journée pour pondre un pavé sur la fonte d’un glaçon…. Enfin, chacun son métier.
et vraiment rien a ******* pour répondre de la sorte ^^
Climato-scéptique? Faut vraiment rien avoir à b*****r de sa journée pour lire des articles qui ne t’intéresse pas 😀
Vu la tailler du “glaçon” (2 fois la superficie de Paname), j’imagine la taille de son ricard et je comprends certaines choses.