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Sans masque, même s’adresser la parole suffirait à transmettre le virus SARS-CoV-2

Selon une nouvelle étude, juste parler projetterait des milliers de gouttelettes liquides dans l’air dont certains pourraient rester en suspension plusieurs minutes. Dans le cas d’une personne malade du COVID-19, ces gouttelettes sont concentrées de particules virales.

Crédits : klimkin / Pixabay.

Le coronavirus SARS-CoV-2, ou virus du COVID-19, n’est connu que depuis décembre 2019 au moment de son émergence d’origine à Wuhan, en Chine. De ce fait, la communauté scientifique en apprend chaque jour davantage sur son comportement, sa virulence et ses dangers, confirmant ou infirmant certaines hypothèses pré-établies à son égard. L’une d’elles se demandait si ce coronavirus pouvait être aéroporté : c’est-à-dire, en quelque sorte, flotter et résister dans l’air un certain temps avant de retomber au sol. D’après une nouvelle étude américaine, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (ou PNAS), il se pourrait que le coronavirus du COVID-19 résiste plus longtemps en suspension dans l’air qu’escompté.

Le principal mode de transmission de ce virus intervient par le biais de gouttelettes de liquide. Lorsqu’une personne tousse ou éternue, sans effectuer les gestes barrières (par exemple, mettre son visage à l’intérieur de son coude), elle projette des minuscules gouttes d’eau et de mucus depuis sa bouche et ses voies respiratoires jusqu’à plusieurs mètres devant elle. Cela d’où vient d’ailleurs la règle de distanciation d’au moins un mètre entre chaque personne. La force de ces projections propulse une bonne partie des gouttelettes – qui, chez une personne malade, transportent une concentration de particules virales – jusqu’à être confrontées par une surface ou une autre personne. Ce que l’on sait désormais, c’est que le reste des gouttes peut rester suspendu dans l’air plusieurs minutes. Et ce, même lorsqu’une personne se contente simplement de parler. Les biologistes de l’Institut national du diabète et des maladies digestives et rénales de Bethesda, dans le Maryland, l’ont découvert dans le cadre d’une expérience assez simple.

Est-il un virus aéroporté ?

Ils ont observé le nombre de gouttelettes projetées par une personne malade adressant, selon différentes amplitudes de voix, la formule “Stay Healthy” à l’intérieur d’une boîte fermée. De multiples lasers de haute précision passant à travers cette dernière ont permis aux chercheurs de quantifier le nombre de gouttelettes émises mais surtout de mesurer le temps durant lequel elle restait en suspension dans l’air. “Cette observation directe a démontré que parler à une cadence et une amplitude normales pouvait générer des gouttelettes en suspension dans l’air pendant plus de dix minutes, lesquelles sont éminemment capables de transmettre le virus dans des espaces confinés”, concluent les scientifiques dans leur étude. En effet, selon eux, une parole forte suffit à émettre des milliers de gouttelettes liquides par seconde. Celles-ci peuvent résister en suspension, sans courant d’air ou pluie, entre 8 et 14 minutes. Autrement dit, si la météo est clair à l’extérieur ou si vous vous situez dans un espace confiné, une personne malade pourrait, en théorie, vous transmettre le virus sans même vous adresser directement la parole. Il suffit en effet qu’elle ait eu une conversation avec une autre, quelques minutes auparavant, et que vous passiez par-là juste après. Cette simple expérience montre à quel point le port du masque est capital et peut éviter ce genre de transmissions, de la part de malades insoupçonnés, de manière préventive.

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13 commentaires
  1. Le vrai problème c’est surtout qu’on n’a pas d’information sur la quantité de virus nécessaire pour effectivement être infecté et la quantité de virus absorbé si l’on respirait éventuellement cet air. Il y a encore beaucoup de choses à apprendre sur le COVID-19 pour savoir dire quel est ce risque.

  2. déjà qu’avec l’avènement des smartphones il était de plus en plus difficile de communiquer entre humains, alors la on touche le fond, mais continuez de colporter ce genre d’infos alarmistes/anxiogènes au possible, au point ou on en est hein…. tout le monde masqué, distants et méfiants, eh ben sacré virus quand meme, au moins la maintenant la grogne sociale, les rassemblements etc etc… au chiottes ^^

  3. La grogne sociale n’a pas besoin de rassemblements ^^
    Et on sent bien le conditionnel dans le titre, donc c’est pas alarmiste , mais c’est bien de savoir qu’il y a un risque , on en sait très peu sur le virus après tout .

  4. actu.fr”
    le CHU de lille “appelle a ne pas mettre des masques :ca ne sert a rien dans la rue….!!!

  5. Certes, la parole, probable vecteur de la propagation d’un virus qui, si l’on est contaminé, nous laisse 97 % de chances de guérir mais qu’en est-il de la bêtise qui, elle aussi, est contagieuse ? Comment se transmet-elle ? Par les médias ?

  6. Vous écoutez encore les CHU?? Faites plutôt confiance au journal du geek, expert en santé reconnu depuis le début du confinement…

  7. Un titre aussi bête situe immédiatement le niveau mental de son auteur ….. Effectivement parler à tort et à travers tue plus surement que le virus

  8. Ce que certains ne comprennent pas, avant de tomber malades, ne réalisent pas, c’est que ce virus n’a toujours pas de remède ni de vaccin, que chez certaines personnes (même jeune) le virus semble s’être installé, qu’ils sont malades depuis plus de 50 jours, que si cela persiste ils seront handicapés à vie. C’est sur il est plus facile de mettre la tête dans le sable, de faire comme si rien n’était vrai, de crier au complot. Alors vas tu ôter ton masque (pour ton petit confort bourgeois égoïste) et te comporter comme un criminel ne pensant qu’à ta petite gueule ?

  9. La conclusion de l’article scientifique précise bien que c’est en milieu confiné.
    Il n’est jamais évoqué “l’extérieur par temps clair”.
    Ensuite l’étude n’est pas catégorique, car ils prennent beaucoup d’hypothèses.

    Merci de ne pas transformé un “il semblerait que” en “il est sur que”!

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