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Seconde vague : les habitants de Wuhan seront tous dépistés

Plus d’un mois après la fin du confinement de Wuhan, en Chine, le foyer pandémique a recensé cinq nouveaux malades ce week-end. D’autres nouveaux cas ont fait surface ailleurs en Chine mais aussi à Séoul, après des répits de plusieurs jours voire semaines. Une réalité qui rappelle la probabilité d’une seconde vague, en France et ailleurs.

Crédits : NIAID / NIH.

Alors que la France commence à peine à se déconfiner, plusieurs pays d’Asie précédemment touchés par la pandémie de COVID-19 font actuellement face à une seconde vague de contamination. En Corée du Sud, un homme de 29 ans, apparemment amateur de bars et de boîtes de nuit de Séoul, aurait été diagnostiqué positif la semaine dernière. Depuis, une vingtaine de nouveaux cas aurait surgi dans la capitale, poussant les autorités à ordonner une nouvelle fois la fermeture de tous les bars et boîtes de nuit de la ville jusqu’à nouvel ordre. Du côté de la Chine, deux grandes villes ont recensé de nouveaux malades ce week-end après un répit national de dix jours. De plus, d’autres cas suspects auraient été repérés dans la province de Heilongjiang, à la frontière russe. Treize malades auraient été identifiés en deux jours à Shulan, une ville de 600 000 habitants, au nord-est du pays. Le coronavirus SARS-CoV-2 semble aussi avoir repris ses droits à Wuhan, là où cette crise sanitaire mondiale a débuté.

Le virus de retour dans son “foyer”

Le foyer pandémique, dont la mise sous cloche intensive de 76 jours avait été suspendue le 8 avril, accueillerait actuellement cinq nouveaux malades. Ceux-ci proviendrait tous d’une même zone résidentiel, dans laquelle séjournait un homme de 89 ans tombé malade la semaine dernière. Selon le Daily Mail, la majorité de ces nouveaux cas testés positivement sont asymptomatiques. Pour rappel, cela signifie qu’ils sont bien infectés et contagieux mais qu’ils n’ont pas de symptômes extérieurs comme la fièvre, la fatigue ou la toux sévère. Craignant que ce nouveau “cluster” de malades ne soit à l’origine d’une seconde vague à Wuhan après une pause d’un mois, le gouvernement chinois aurait ordonné à ce que ses onze millions d’habitants soient tous dépistés – par test PCR, qui permet de détecter la présence de matériel génétique du pathogène selon à l’instant présent – en l’espace de dix jours.

La peur de la seconde vague

Malgré les mesures de précaution préconisées par le gouvernement durant cette première phase de déconfinement en France (port du masque généralisé, facilitation des tests, conservation du télétravail, etc), beaucoup d’experts craignent l’émergence d’une seconde vague de contamination dans l’Hexagone et ailleurs dans le monde. Sans le maintien des distanciations sociales et du port du masque, un dépistage et un isolement systématique des personnes infectées ainsi qu’une protection renforcée des personnes à risques, plusieurs études françaises (relayées par le Huffington Post) basées sur des modèles prédictifs estiment qu’une seconde vague pourrait submerger les hôpitaux cet automne. Et ce, sans compter sur la réouverture potentielle des collèges et lycées cet été et, surtout, sur les déplacements et les retrouvailles qui accompagneront les vacances. Une étude américaine (relevée par L’Express) du même acabit redoute que, selon les mesures prises à travers le monde, le COVID-19 se mue en maladie saisonnière comme la grippe (majoritairement H1N1) voire ne ré-émerge de façon particulièrement virulente l’hiver prochain à la manière de la grippe espagnole de 1918. En outre, selon Le Monde, les services psychiatriques se préparent de leur côté à accueillir un raz-de-marée de personnes dont la santé mentale a été affectée, entre autres, par l’angoisse de la pandémie et la solitude du confinement.

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