“Avant, nous regardions le ciel et nous nous demandions quelle était notre place dans les étoiles, mais maintenant nous nous demandons si nous avons encore une place dans toute cette poussière”, clamait de manière prophétique l’ancien astronaute Cooper dans le film Interstellar de Christopher Nolan. Même si, sur Terre, tout n’est pas rose, certains hommes continuent de regarder inlassablement vers le ciel. Des astronomes de l’Observatoire européen austral (ESO) en ont profité pour faire une découverte assez spectaculaire. En étudiant de manière routinière un système stellaire binaire (ou à deux étoiles), QV Telescopii (nom de code : HR 6819), ils se sont aperçus qu’un troisième astre squattait ce qui s’apparente en réalité à un système triple.
À travers la lentille de 2,2 mètres de diamètre de l’un des télescopes de l’observatoire de La Silla, au Chili, les chercheurs ont constaté que l’étoile au centre de ce système, QV Tel A, gravitait autour d’un objet d’une masse estimée quatre fois supérieure à celle de notre Soleil et n’émettant aucune luminosité. Cette observation, détaillée dans une étude publiée dans la revue scientifique Astronomy & Astrophysics, était selon eux sans équivoque : il s’agit d’un trou noir particulièrement pacifique et discret. En effet, contrairement à la plupart des trous noirs, celui-ci n’interagit pas avec son environnement de façon destructrice ou n’émet de rayons X. L’étoile QV Tel A en ferait le tour tous les 40 ans. Elle suivrait, de loin, par QV Tel B, une étoile de type Be, qui comporte un disque de gaz et de poussière autour d’elle. Ce système triple se situe à seulement un millier d’années-lumière de notre Terre, ce qui fait du trou noir QV Tel Ab, le plus proche de notre système solaire connu à ce jour. Les astronomes prétendent même que les curieux, situés dans l’hémisphère sud et profitant d’un ciel nocturne particulièrement dégagé, peuvent l’observer à l’œil nu ! “Il doit exister des centaines de millions de trous noirs dans notre galaxie, mais nous en connaissons si peu : seulement la partie émergée de l’iceberg”, avoue Thomas Rivinius, chercheur à la tête de cette étude pour l’ESO, dans un communiqué.
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“peuvent l’observer à l’œil nu !”On parle bien des 2 étoiles du système hein JDG, pas du trou noir ? Un trou noir à une gravité telle que sa vitesse de libération est supérieure à la vitesse de la lumière…donc aucun photon passant son horizon des évènements ne peut s’échapper pour nous émettre une émission électromagnétique ! Un trou noir est donc fondamentalement invisible « à l’œil nu » ou autre… sauf dans le cas ou trou noir accrète de la matière… 😉