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Une application similaire à StopCovid est déjà testée au Royaume-Uni

NHS COVID-19, une application de “contact tracing” développée par l’agence de santé britannique, vient d’être déployée sur l’île de Wight en bêta-test. Elle aurait déjà été téléchargée par 30% de la population. Elle s’est aussi dévoilée comme une alternative très prometteuse au système proposé par Apple et Google.

Crédits : Jacob-Medien / Pixabay.

Cette application de “contact tracing” des malades du COVID-19 ne se base pas sur le système conçu par Apple et Google mais aurait déjà séduit près d’un tiers de son public test. Au Royaume-Uni, où le confinement a été prolongé jusqu’au moins le début du mois de juin, une application mobile de “traçage numérique” vient déjà de voir le jour. Une version bêta de NHS COVID-19, mise au point par le Service national de santé britannique (NHS), a été déployé il y a quelques jours sur l’île de Wight au sud-ouest de Londres. Parmi ses 140 000 habitants, plus de 40 000 d’entre eux auraient déjà téléchargé l’application et se seraient inscrits au service de suivi de contacts rapprochés des infectés potentiels du coronavirus SARS-CoV-2. Si, sur Twitter, le secrétaire d’État au numérique français, Cédric O, félicite la réussite de ce test (ci-dessous), c’est surtout parce que NHS COVID-19 emprunte une approche très similaire à celle de StopCovid, l’application de “contact tracing” pensée par le gouvernement français.

Comme le dévoile les extraits de code-source publiés par le NHS et relayés par la BBC, NHS COVID-19 se base sur un traitement centralisé des données mobiles anonymes. Lorsqu’un utilisateur déclare être malade, son identifiant anonyme et ceux des autres utilisateurs qu’il a pu croiser sont envoyés et mis à jour dans une base de données. Cette dernière relaie ensuite l’information aux utilisateurs avec qui il a pu rentrer en contact. Le protocole ROBERT, pensé par l’Inria pour StopCovid, fonctionne de la même manière. À l’inverse, l’API interopérable réalisée et distribuée par le duo Apple-Google est fondée sur un système décentralisé où les smartphones téléchargent les informations et non une base de données. En plus de son avance sur l’app française, NHS COVID-19 lui montre surtout l’exemple en matière de contournement des barrières technologiques.

La parfaite alternative au système Apple-Google ?

Pour rappel, iOS, le système d’exploitation des iPhone, ne permet pas à une application d’envoyer des informations, même avec le Bluetooth activé, si le smartphone est en veille ou si elle est en arrière-plan – ce dont une app de traçage numérique a besoin pour fonctionner sans empêcher ses utilisateurs d’exploiter leurs smartphones au quotidien. Selon la BBC, les développeurs de NHS COVID-19 seraient malgré tout parvenus à permettre à l’application de communiquer en Bluetooth avec d’autres téléphones sans obligatoirement rester en arrière-plan. Il se pourrait néanmoins que cette sorte d’immunité ne dure pas plus de 90 minutes. Pour pallier ce problème, NHS COVID-19 émettrait des notifications régulières pour encourager les utilisateurs à revenir sur l’application l’espace de quelques secondes pour remettre le compteur à zéro.

En attendant, côté français, le gouvernement aurait prévu de publier une première partie du code-source ce mardi 12 mai. Cette initiative se dirige à destination de programmeurs volontaires afin qu’il puisse en faire la preuve de concept. Cette manœuvre permettra peut-être aussi de rassurer le Parlement qui doit, normalement, décider de l’avenir définitif du projet cette semaine. Pour finir, NHS COVID-19 et StopCovid ne devraient pas être les seules alternatives aux applications développées à partir du système d’Apple-Google. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a en effet l’intention de développer elle-même un modèle d’application pour les pays les moins développés.

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