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La vie extraterrestre pourrait se cacher sur des planètes en orbite d’étoiles mortes

Selon des astronomes américains, les naines blanches, ces étoiles à l’agonie, pourraient accueillir des exoplanètes propices à la vie extraterrestre en orbite autour d’elles. Ces chercheurs ont publié un guide pour mieux repérer ces candidates insoupçonnées.

Des cocons de xénomorphe dans le film “Aliens” de James Cameron (Crédits : 20th Century Fox).

Et si la vie se cachait là où les astres meurent ? C’est la question que se pose des astronomes de l’Institut Carl Sagan (celui-là même à l’origine de la série Cosmos) de l’université Cornell de New-York. La recherche de lieux de vie extraterrestre potentiels s’effectue par la méthode du transit. À l’aide d’un télescope, les astronomes observent les différences de luminosité d’une étoile lorsqu’un objet cosmique, comme une planète, s’incruste entre l’appareil et l’astre. Selon la variation de lumière mesurée, les chercheurs sont capables d’estimer par exemple si une exoplanète se trouve dans une orbite assez distante de son étoile pour être considérée en “zone habitable”. C’est-à-dire, où l’eau pourrait s’y trouver à l’état liquide et où une éventuelle atmosphère pourrait suffisamment résister aux rayons solaires. Les scientifiques sont même parfois capables d’évaluer la composition de cette possible atmosphère en fonction de la lumière perçue : si celle-ci semble absorbé par l’objet, il se peut que celui-ci présente une enveloppe gazeuse. Seulement voilà, quand l’étoile en question se meurt, et devient une “naine blanche”, elle peut parfois atteindre une taille aussi réduite que celle de planètes rocheuses comme la Terre. Résultat : il est parfois facile de passer à côté et de déconsidérer certains candidats pourtant tout aussi propices à la vie extraterrestre.

“La vie trouve toujours un chemin …”

Pour pallier cette éventualité, les astronomes de l’Institut Carl Sagan viennent de publier un guide, dans The Astrophysical Journal Letters, auxquels leurs collègues chasseurs d’exoplanètes pourront se référer. Ce guide recense une série d’empreintes spectrales – qui correspondent au comportement de la lumière, dans le cas de la méthode du transit – et leurs significations par rapport à la position de l’exoplanète étudiée vis-à-vis de la fameuse zone habitable mais aussi à la composition probable de son atmosphère. Les chercheurs américains espèrent ainsi accélérer la recherche d’abris où se logeraient des formes de vie extraterrestre dans les prochaines années. En effet, plusieurs télescopes capables d’observer de telles planètes sont à deux doigts de voir le jour. Le Télescope géant européen (ou “Extremely Large Telescope”) est en cours de construction au Chili et le télescope spatial James Webb, pensé spécialement pour la traque des exoplanètes propices à la vie, devrait être envoyé dans l’espace en 2021. “Si nous parvenons à découvrir des signes de vie extraterrestre sur une planète en orbite autour d’une étoile morte, déclare Lisa Kaltenegger, directrice de l’Institut Carl Sagan, dans un communiqué, la question suivante serait de savoir si la vie est parvenue à survivre à la mort de son étoile ou a due s’y adapter.” Et, qui sait, peut-être que la réponse nous parviendra comme un colis Amazon en provenance du cosmos.

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