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Ce détecteur d’explosif bientôt testé par Airbus est composé de cellules génétiquement modifiées

Airbus va bientôt tester un “nez bio-électronique” pour remplacer les chiens renifleurs de bombes dans les aéroports et les avions. Ce dispositif mystérieux se composerait notamment de cellules génétiquement modifiées.

Crédits : Koniku.

Alors qu’à travers le monde, les vols commerciaux restent encore extrêmement limités en cette période de confinement sanitaire, la plus grande entreprise aérienne de France, Airbus, pense déjà à l’avenir. Le constructeur aéronautique a récemment annoncé le financement d’un projet développé par une start-up biotechnologique de la Silicon Valley, Koniku. Airbus a même l’ambition de tester un premier prototype dans un nombre restreint d’avions et d’aéroports. L’idée est de parvenir à détecter des traces d’explosif sans recourir à des chiens renifleurs, ou de détection. Le projet se formule sous la forme d’un “nez bio-électronique”. Celui-ci se colle sur n’importe quelle surface, comme un compartiment à bagages ou le mur d’un couloir d’aéroport, et analyse l’air qui passe par ses pores et narines artificiels. Les traces de produits chimiques contenus dans l’air sont “reniflées” puis identifiées par le dispositif. “Notre technologie est capable de détecter une odeur exacte en respirant l’air”, explique Oshiorenoya Agabi, dirigeant de la jeune start-up américaine, dans une interview au Financial Times.

Un “nez” mystérieux

Ce “nez bio-électronique” se compose de multiples microprocesseurs connectés par du silicone à des cellules biologiques vivantes. Ces cellules peuvent être des astrocytes – cellules du système nerveux central, dans le cerveau, qui jouent en quelque sorte un rôle d’intermédiaire entre certaines populations de neurones – ou des cellules souches embryonnaires rénales qui ont été génétiquement modifiées. Koniku leur a inséré des récepteurs olfactifs. Néanmoins, cette technologie reste à l’état de prototype et surtout reste très secrète. La start-up ne détaille absolument pas comment les liaisons (probablement par signaux électriques) entre cellules génétiquement modifiées d’olfaction, processeurs électroniques, détection et signal se produisent. Rien n’est dit, non plus, de la provenance de telles cellules (humaines ou non ?), du processus de modification ou comment elles sont censées rester en vie sur un dispositif électronique inerte. Malgré ces nombreuses inconnues, Airbus semble tout à fait partante pour s’investir dans le développement de ce dispositif que l’entreprise juge “révolutionnaire en matière de sécurité.”

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