Dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, NVIDIA soutient non seulement la recherche scientifique mais aussi les services médicaux. Si les États-Unis ne subissent pas encore la pénurie de matériel médical par laquelle sont passés l’Italie ou encore la France il y a quelques semaines, des solutions pour la prévenir sont déjà prises en charge de manière volontaire par des firmes tech. Comme le prouve la nouvelle initiative de son ingénieur en chef, Bill Dally, le fabricant de cartes graphiques souhaite lui-aussi s’investir. Dally, avec le concours de ses collègues de l’université de Stanford où il enseigne partiellement, a conçu le respirateur le plus sobre et peut-être le moins coûteux au monde.
Avec l’équivalent de 400 dollars de matériel, notamment informatique, Bill Dally est parvenu à assembler un appareil respiratoire fonctionnel sur une plaque de verre, installée dans une valise métallique. Le tout est doté d’une valve solénoïde proportionnelle (dont le contrôle de débit d’air peut se faire électroniquement) et d’un micro-ordinateur permettant d’effectuer les réglages nécessaires et d’observer le paramétrage. Selon lui, cet “OP Vent” (voir ci-dessous) peut ne coûter qu’une centaine de dollars si la majorité des pièces est produite par le biais d’une imprimante 3D – comme celles dont se sont équipés les hôpitaux parisiens en avril dernier. À l’inverse, un appareil respiratoire peut coûter en moyenne jusqu’à 20 000 dollars aux États-Unis. Le schéma et le protocole d’assemblage de cet appareil respiratoire de fortune sont disponibles pour tous, gratuitement, sur une page web ouverte par l’université de Stanford. D’après NVIDIA, il ne faudrait pas plus de 5 minutes pour assembler cet OP Vent. “Notre objectif était de construire le respirateur le plus simple possible, qui pourrait être produit rapidement et à bas coût et qui remplirait les besoins nécessaires au traitement médical des malades atteints du COVID-19”, déclare Bill Dally. Si son concept reste “open-source”, ce dernier cherche désormais à le faire approuver par l’Administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA). Ensuite, si l’OP Vent est bien validé par l’agence gouvernementale, il lui faudra chercher un partenaire pour fabriquer ce respirateur en grande quantité et le distribuer dans les hôpitaux américains.
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