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Huawei mise sur une société franco-italienne pour contrer les sanctions de l’administration Trump

La firme chinoise aurait conclu un partenariat avec STMicroelectronics, fabricant franco-italien de puces électroniques, ce qui permettrait à Huawei de se prémunir des menaces américaines qui pourraient l’empêcher de fabriquer ses propres puces Kirin.

Les choses ne semblent pas vraiment s’arranger du côté de Huawei et du gouvernement américain. Pour rappel, l’année dernière, les États-Unis avait lancé un embargo empêchant la firme chinoise de collaborer avec des entreprises américaines, sous couvert de sécurité nationale. De ce fait, Huawei a été contrainte de se passer des services de Google sur ses derniers smartphones, dont ses Huawei Mate 30 et sa gamme de Huawei P40. Cela pousse la marque à développer à vitesse grand V son propre écosystème, se reposant sur ses Huawei Mobile Services, et son App Gallery, équivalent maison au Play Store de Google. Pour autant, même si la vie sans Google semble possible comme nous l’avons vu dans notre test du Huawei P40 Pro, il reste encore quelques applications manquantes à ce jour.

Mais cela n’est qu’un problème parmi d’autres posés par l’embargo américain. En effet, Huawei conçoit à ce jour ses propres puces pour smartphones sous la marque HiSilicon, les Kirin. Si elles proviennent bien de Huawei, la production de celles-ci est pour l’heure confiée à TSMC, entreprise taïwanaise qui fabrique notamment les cartes graphiques de chez NVIDIA et bien d’autres constructeurs. Le problème, c’est que TSMC – bien qu’il ne s’agisse pas d’une entreprise américaine – utilise de nombreuses technologies américaines puisqu’elle travaille avec un bon nombre d’entre elles. De ce fait, les États-Unis pourraient très bien continuer à faire pression sur Huawei pour faire cesser la production de ses puces Kirin chez TSMC, ce qui empêcherait la firme de fabriquer ses propres puces dans le futur, jusqu’à étouffer partiellement sa chaîne d’approvisionnement.

Heureusement, Huawei a trouvé la parade à cette menace. La firme vient en effet de conclure un partenariat avec la société STMicroelectronics, un fabricant de puces franco-italien. Comme l’indique Slash Gear, ce partenariat pourrait être tout d’abord mis à profit pour concevoir des puces pour les smartphones les plus abordables de la marque, et notamment ceux de sa filiale Honor. Surtout, cette collaboration pourrait également déboucher sur d’autres produits. STMicroelectronics s’est, en effet, spécialisée dans la conception de puces destinées à équiper des voitures. Quand on sait que Huawei a des plans – comme les GAFA – afin de démocratiser le véhicule autonome, cette collaboration pourrait bien mener à l’émergence de nouvelles avancées dans ce domaine, tout en se prémunissant des risques de nouvelles sanctions américaines.

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5 commentaires
  1. Sont-ils capables comme vous le dites de produire des Kirin ?
    Avant de vous enthousiasmer, c’est quoi la finesse de gravure de STMicroelectronics ?

  2. Apparemment ils feraient l’impasse sur le 7 nm, et se limiteraient momentanément a 14nm. D’où surtout l’application dans les GSM d’entrée et de moyenne gamme…

  3. Donald Trump n’a pas l’intention de contrer la Chine, ils travaillent ensemble pour la dictature numérique mondiale.

Les commentaires sont fermés.

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