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StopCovid : la CNIL valide et l’équipe de développement se dévoile

Les débats prévus au Parlement pour décider de l’avenir du projet approchent. En attendant, l’Inria présente les acteurs impliqués dans le développement de l’appli StopCovid et la CNIL rend un rapport plutôt positif.

Crédits : @Pexels via Pixabay

StopCovid, l’application de “contact tracing” pensée par le gouvernement français, sera au cœur des débats à l’Assemblée nationale ce mardi et au Sénat ce mercredi. Ces discussions détermineront si cette app sera déployée ou non après le 11 mai, qui s’annonce comme la première journée d’un long “déconfinement”. En attendant le verdict annoncé, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), saisie par le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, a rendu son rapport sur le projet. La Commission estime que le projet d’application conçu par l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), au travers de son protocole ROBERT anonymisant les données Bluetooth, est conforme aux réglementations européennes en vigueur concernant la vie privée des utilisateurs. Néanmoins, elle appelle à une certaine vigilance. “L’application ne peut être déployée que si son utilité est suffisamment avérée et si elle est intégrée dans une stratégie sanitaire globale”, déclare la CNIL dans son rapport. Cette dernière insiste surtout sur la sécurisation informatique de l’application, qui est “de nature à favoriser la confiance du public dans ce dispositif, qui constitue un facteur déterminant de sa réussite et de son utilité.”

En conclusion de son argumentaire, la CNIL demande à revoir la copie qui proviendrait d’un accord émis par le Parlement de cette semaine, “afin d’examiner les modalités définitives de mise en œuvre du dispositif, s’il était décidé d’y recourir.” En attendant, l’Inria a présenté l’ensemble des partenaires institutionnels et industriels avec lesquels il développe StopCovid :

  • l’Inria est chargé de la conception du projet et de son pilotage, en coordination avec la Direction interministérielle du Numérique (DINUM) et l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), pour le volet cybersécurité.
  • l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) s’occupe des modèles statistiques de santé, probablement pour donner une visibilité de la situation nationale.
  • Santé Publique France doit, quant à elle, intégrer l’existence de cette application au sein de sa stratégie globale de gestion de crise.
  • Orange a pour rôle de rendre l’application disponible auprès de ses clients et de gérer son éventuelle interopérabilité, si elle suit le modèle d’API sur lequel travaillent Apple et Google.
  • Capgemini se charge de développer les sous-couches architecturales de l’application, conformément au concept imaginé par l’Inria.
  • Dassault Systèmes s’occupe de construire une infrastructure informatique, appelée SecNumCloud, pour sécuriser les données collectées dans un cloud décentralisé.
  • Lunabee Studio a pour objectif de développer l’interface d’utilisation de l’application – la couche visible pour le grand public – sous iOS et sous Android.
  • Withings, enfin, est chargé du portage de la technologie sous d’autres appareils connectés comme les smartwatches ou les bracelets.

AlloCOVID : l’IA au service des patients

En parallèle, l’un des membres de cette équipe, l’Inserm, a lancé un nouveau dispositif téléphonique de diagnostic : AlloCOVID. Ses chercheurs l’ont développé en compagnie de l’Université de Paris et de deux sociétés spécialisées en “conversation numérique”, e.Voyageurs, filiale de la SNCF, et Allo-Média. AlloCOVID est un agent conversationnel intelligent qui se substitue, par le vocal, à un formulaire en ligne. Il permet aux personnes de 15 ans ou plus de vérifier leur état de santé, l’évolution de leur maladie et, si besoin, de les conseiller sur la marche à suivre. AlloCOVID est disponible au numéro suivant : 08 06 800 540. Il faut néanmoins noter que ce bot vocal a aussi pour but “d’alimenter de manière anonymisée la base de données de Santé publique France sur le COVID-19 et de suivre en temps réel l’évolution de l’épidémie.”

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7 commentaires
  1. Ce sera prêt dans 2 semaines (délais contractuel) avec un devissement de calendrier d’un bon mois. Après, les citoyens seront invités à être bêta testeur. Quand l’appli sera stable, on sera tous déconfiné depuis 2 ans !

  2. Ils sont un wagon pour développer cela..on voit qu’il y avait de l’argent a gogo pour le contrat..et comme le disent certains le trop d’acteurs va rallonger la délivrance d’une version stable …

  3. Un autre robot développé depuis le mois de mars permet aussi de faire les tests de dépistage au 09 71 18 05 36 au téléphone avec un assistant vocal, il fait aussi les relances de manières automatique. pour avoir testé les 2 numéros. c’est intéressant de pouvoir comparer les technologies et voir comment marche l’un et l’autre afin de mieux comprendre comment ce type de technologie peut permettre d’accélérer les processus

  4. Rien que la qualification SecNumCloud, c’est 2 ans de travail au bas mot… soit la news est à l’ouest, soit c’est le dispositif.
    En tous cas, vu le paquet d’incapables alignés, je n’y crois pas une seconde…

  5. Encore un truc qui va finir en eaux de boudin après que certaines compagnies se soient fait des ******** en or sur le dos du contribuable.(voir le logiciel de paie des armées)
    Autre remarque . Même si la première version de l’appli est sans mouchard, qu’est ce qui empèche l état d’en intégrer un dans les mises à jour ultérieures ???

Les commentaires sont fermés.

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