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Le télescope spatial Hubble a observé une collision entre deux objets célestes

Menant l’enquête pour comprendre la raison de la disparition d’une exoplanète, des astronomes en sont venus à la conclusion que cette dernière n’avait en réalité jamais existé. Le télescope Hubble aurait en fait observé une collision de deux objets puis le nuage de débris qu’elle a généré.

Crédits : ESA / NASA / M. Kornmesser.

En 1951, le film Le choc des mondes imaginait qu’une autre planète venait rentrer en collision avec la nôtre. Aujourd’hui, un tel scénario catastrophe se serait réellement déroulé à 25 années-lumière de la Terre. Cette hypothèse résulte d’une investigation menée depuis la disparition soudaine et inexpliquée d’une exoplanète. En 2004, des astronomes de l’Agence aérospatiale américaine (NASA) et de l’Agence spatiale européenne (ESA) découvrent Fomalhaut-b, grâce à des observations menées avec le télescope spatial Hubble. Dix ans plus tard, cette exoplanète, en orbite autour de l’une des étoiles les plus brillantes de la Voie lactée, disparaît des radars. Selon une récente étude publiée par des astronomes de l’université d’Arizona dans Proceedings of the National Academy of Sciences, Formalhaut-b n’aurait en fait jamais existé !

“Clairement, Fomalhaut-b ne s’est jamais comportée comme une véritable planète le devrait”, souligne l’un des auteurs de cette étude, Andras Gaspar. Comme l’illustre une simulation effectuée par les images prises par Hubble (voir ci-dessous), la masse observée en orbite autour de Fomalhaut s’estompe très rapidement. Selon les chercheurs, cette masse serait en réalité un immense nuage de roches et de poussières stellaires généré par la collision de deux planétisimaux. Un planétisimal désigne un corps céleste inconnu provenant d’un disque de débris planétaires ou, à l’inverse, d’un disque protoplanétaire qui en s’agrégeant finit par former une planète à part entière. Suite à la collision de deux planétisimaux de 200 kilomètres de diamètre, le nuage de débris formé s’est petit à petit éparpillé. Les débris ont fini par devenir des grains indétectables de poussière de moins d’un micron. Le diamètre de ce nuage ferait aujourd’hui une taille équivalente à la distance Terre-Soleil. “Ces collisions sont extrêmement rares, explique Andras Gaspare. D’en voir une est donc d’une importance majeure.”

La Lune : résultat d’une collision inter-planétaire ?

Pour beaucoup de scientifiques, une telle collision pourrait même avoir été à l’origine de la formation de notre satellite naturel, la Lune. L’hypothèse “de l’impact géant” suggère que la planétoïde Théia soit entré en collision avec la plus imposante planète Terre environ 100 millions d’années après la formation du système solaire. Les plus gros débris générés par cette rencontre fracassante se seraient ensuite rassemblés pour donner naissance à la Lune et rester en orbite autour de la Terre. Selon cette théorie, cette collision aurait aussi permis à notre planète, alors couverte de magma, de se refroidir.

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