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L’animal le plus long jamais filmé a été observé par des chercheurs australiens

Explorer les fonds serait comme découvrir une nouvelle planète : des chercheurs australiens y ont observé l’un des animaux vivants les plus longs au monde, un siphonophore de 45 mètres de long.

Crédits : Schmidt Ocean Institute.

Plus de 45 mètres de long pour une épaisseur aussi mince que celle d’un manche à balai : “cela ressemblait à un gigantesque OVNI”, s’est même étonnée Nerida Wilson, chercheuse au Muséum d’Australie occidentale, dans un entretien donné au New-York Times. Cette dernière et ses collègues ont parcouru les eaux aux larges de l’Australie occidentale durant une grande partie du mois de mars, à bord du navire de recherche, Falkor, de l’Institut océanique Schmidt. A l’aide d’un robot-caméra appelé SuBastian, ils ont pu observé cet organisme extraordinaire vivant à plus de 600 mètres sous la surface de l’eau.

Cet animal est un siphonophore du genre Apolemia, une famille de zooplanctons très proches des méduses et autres cnidaires. Contrairement à la grande baleine bleue et ses 25 mètres de long ou la méduse à crinière de lion (Cyanea capillata) aux tentacules parfois longues de 37 mètres, Apolemia sp. est en réalité constitué d’une colonie de milliers de minuscules organismes appelés zoïdes. Ces derniers sont des clones des uns et des autres qui se sont spécialisés pour réaliser une fonction particulière parmi toutes celles nécessaires à l’existence de ce super-organisme : l’ingestion, la digestion, le mouvement, la reproduction, etc. Aussi long soit-il, ce siphonophore vivant dans les fonds marins australiens n’est pas parvenu à égaler les 55 mètres de long d’un Némerte, ou ver lacet (Lineus longissimus), échoué au large de l’Écosse en 1864. Les scientifiques embarqués sur le Falkor ont aussi identifié 30 nouvelles espèces animales marines lors de leur expédition, dont plusieurs d’éponges hexactinellides dites “de verre” pour leur fragilité. “Ce qui est fascinant, c’est que cette partie du monde marin n’a jamais été exploré, a remarqué Jyotika Virmani, directeur de l’Institut océanique Schmidt. Les eaux profondes sont si vastes et si inconnues qu’il est très facile d’y faire de nouvelles découvertes : c’est comme arriver sur une nouvelle planète.”

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