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La France pourrait faire face à une deuxième vague de contamination après le 11 mai

D’ici au 11 mai, seulement 5,7% de la population sera immunisé contre le coronavirus COVID-19, estiment des chercheurs de l’Institut Pasteur. Un chiffre insuffisant si la France veut être “déconfinée” sans craindre une nouvelle vague de contamination.

Crédits : NIAID / NIH.

Alors le nombre de malades en réanimation diminue dans les hôpitaux, de nombreux Français se préparent déjà à l’idée d’être “déconfinés” dès le 11 mai. Cependant, pour des chercheurs de l’Institut Pasteur, interrompre le confinement à cette date pourrait entraîner une deuxième vague de contamination. En effet, selon eux, trop de peu de Français ont été infectés puis immunisés contre le coronavirus du COVID-19. Dans une étude en pré-publication (réalisée avec Santé Publique France et l’Inserm), ils estiment que seulement 5,7% de la population française aurait été malade, guérie puis immunisée contre le virus SARS-CoV-2 d’ici au 11 mai. L’immunité collective, qui pourrait suffire à empêcher une deuxième vague épidémique même s’ils existent encore quelques malades en circulation, pourrait être garantie uniquement si au moins 70% de la population est immunisée contre le virus. Cela signifie qu’autrement, il faut se résoudre à éradiquer complètement la maladie sur le territoire en réduisant à zéro le nombre de malades et de porteurs potentiels du virus. “Au sortir du confinement, si on veut éviter une deuxième vague importante, des mesures doivent être maintenues”, soutient l’épidémiologiste Simon Cauchemez, l’un des auteurs de l’étude.

Le confinement fait son effet

D’après les données statistiques analysées par les chercheurs, le confinement généralisé est parvenu à réduire le taux de reproduction de base du virus, ou R0, de 3,3 à 0,5 en France. Autrement dit, grâce au respect des mesures d’isolement et de distanciation sociaux, un malade du coronavirus n’a, en moyenne, plus que 50% de risque de contaminer une personne. En outre, les épidémiologistes de l’Institut Pasteur se sont aperçus que la létalité du virus variait non seulement selon l’âge mais aussi selon le sexe. En effet, si le taux de létalité du virus en France s’approche actuellement des 0,53%, il s’avère beaucoup plus élevé avec l’âge : de seulement 0,001% en-dessous de 20 ans contre 8,3% après 80 ans. Surtout, les chercheurs estiment qu’à “tout âge, les hommes sont plus susceptibles d’être hospitalisé, d’entrer en réanimation et de mourir que les femmes.” Le taux de létalité, uniquement chez les hommes âgés de plus de 80 ans, s’élèverait même jusqu’à 13%.

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11 commentaires
  1. Ce n’est pas possible d’être immunisé et d’être en confinement. C’est le serpent qui se mord la queue. Sachant qu’il y a pas de vaccin, faudra un jour ou l’autre faire face à ce virus.

  2. N’oublions pas que ce n’est encore qu’un document préliminaire qui n’a été validé et vérifié par rien ni personne. Ce n’est pas forcément une bonne idée de relayer ce genre de travaux.

  3. y’a pas un petit problème dans vos chiffres là ? 🤔

    “… si le taux de létalité du virus en France s’approche actuellement des 0,53%, il s’avère beaucoup plus élevé avec l’âge : 8,3% des personnes entre 20 et 80 ans et de 13% après 80 ans “

  4. Grave erreur oui. C’est moins de 1% entre 20 et 80, et 8.3% après 80. Ils se sont totalement plantés en recopiant les chiffres.

  5. Le but du confinement n’a jamais été de faire disparaître le virus, seulement d’empêcher que les hôpitaux ne soient submergés et fort heureusement cela a fonctionné, et il n’a pas été question pour les médecins de devoir es choix sur les patients qui seraient traités.

    Je pense que c’est pour cela qu’on va vers le déconfinement mais avec encore pas mal de lieux fermés au public et que l’on sera encore très loin d’un retour à la normale. Il est même demandé d’encore pratiquer autant que possible le travail à domicile.

  6. Tiens, je viens de réaliser que l’illustration est une orange (ou un agrume en tout cas) avec des clous de girofle

  7. Tout à fait. Le gros problème restant le monsieur tout le monde qui refuse de mettre le masque et qui refuse de faire tout effort de protection (distance, nettoyage…).
    Mon entreprise n’a jamais fermé, tout le monde voulait des masques et quand on en a eu, sur 60 on est seulement à peine 10 à le mettre. Les autres disent désormais que c’est de la connerie et continue à se parler à 50cm l’un de l’autre.
    On se retrouve avec le même problème qu’en informatique ou le problème majeur c’est pas ni le PC ni le clavier mais la personne entre les deux.

  8. oui je suis d’accord, je trouve qu’on devrait d’ailleurs “profiter” de cette crise pour si ce n’est l’imposer mais fortement recommandé de mettre un masque lorsque l’on est malade. Je suis persuadé que cela aurait aussi un impact utile sur les épidémies annuelles de grippe/gastro/…

  9. Ben non, c’est 8,3% apres 80 ans, hommes et femmes confondus mais comme les hommes sont plus vulnerables, on passe de 8,3% à 13% pour les hommes et par consequent de 8,3% a 3,6% pour les femmes.

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