Pour lutter contre la pandémie de COVID-19, les hôpitaux de Paris ont transformé une ancienne Abbaye en usine d’impression 3D. Si cette phrase semble tout droit sortie d’un film de science-fiction, elle est pourtant bien vraie depuis quelques jours. En effet, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a investi deux millions d’euros dans l’installation de 60 imprimantes 3D de la société américaine Stratalys dans l’Abbaye de Port-Royal, annexée à l’hôpital Cochin, dans le 14ème arrondissement de Paris. L’objectif de cette opération d’urgence est de produire le plus rapidement possible des visières de protection pour les soignants et des embouts supplémentaires pour les appareils respiratoires des nombreux malades hospitalisés en Île-de-France.
La production de cette nouvelle usine improvisée d’imprimantes 3D a été prise en charge par les cinq ingénieurs de la start-up française Bone3D, spécialisée dans l’impression de prothèses médicales. Ces derniers veilleront non seulement au bon fonctionnement des machines mais tâcheront aussi de concevoir les modèles des objets demandés par les hôpitaux parisiens, via la plateforme COVID3D.org. “Un composant comme un dispositif d’aspiration pour un respirateur ne pourrait pas être produit aussi vite ailleurs, car il aurait fallu monter une chaîne de production industrielle”, souligne dans Le Parisien le docteur Roman Hossein Khonsari, chirurgien maxillo-facial de l’hôpital universitaire Necker. Ce projet d’urgence “répond aux besoins d’une pénurie.” Les 60 machines tourneront chaque jour jusqu’à produire 3000 pièces sur-mesure par semaine, après validation des premiers prototypes par les autres hôpitaux parisiens concernés, comme celui de La Pitié-Salpêtrière. Cette usine improvisée devrait garder ce rythme pendant les quatre prochains mois. A terme, l’AP-HP veut vouloir rentabiliser cet investissement, par exemple, sous la forme d’impressions de modèles chirurgicaux pour préparer certaines opérations périlleuses. Cette mesure fait suite à plusieurs initiatives indépendantes exploitant le potentiel de l’impression 3D, notamment celles concernant les masques de plongée Easybreath de Decathlon.
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Pour une fois qu’il y’en a qui ne fait pas la faute “pour pallier à”. I have to pay some respect.
Connaissant ces machines c’est probablement le plus grand gâchis d’argent qui a été fait. La société n’a pas les 60 unités en stock, elles ne seront livrés que trop tard et le coût d’exploitation est monstrueux pour faire de simple support de visières… Je ne parle même pas de la maintenance obligatoire…