Huawei et les États-Unis se battent en duel depuis l’année dernière, et l’embargo américain qui empêche la firme chinoise de collaborer avec des entreprises américaines pour motif de sécurité nationale. Résultat, depuis la fin de l’année dernière, Huawei doit se passer des services de Google sur ses smartphones, dont, notamment, ses derniers Huawei P40, P40 Pro et P40+, à la fiche technique pourtant particulièrement alléchante. Mais si Huawei est parvenu à maintenir de bons résultats l’année dernière, malgré une inquiétude concernant son futur et ses ventes à l’international, là où les services Google semblent indispensables sur un smartphone, le constructeur a indiqué le 31 mars que l’année 2020 pourrait marquer un fort ralentissement de ses bénéfices.
Néanmoins, si la firme est déjà suffisamment impactée par les mesures prises par le gouvernement de Donald Trump, elle a affirmé qu’elle ne se laissera pas faire si les États-Unis décidaient de renforcer encore davantage les sanctions à son égard. En effet, les États-Unis ne manquent pas d’idées pour contraindre Huawei à jeter l’éponge. Dernièrement, le gouvernement américain imaginait une nouvelle mesure qui pourrait contraindre Huawei à abandonner, faute de solution. Cette proposition suggérait de contraindre les fabricants de puces à demander systématiquement une licence provenant du gouvernement américain pour utiliser des technologies américaines. Concrètement, cette mesure empêcherait Huawei de fabriquer ses propres SoC mobile, les Kirin, puisque celles-ci sont fabriquées chez TSMC, sous-traitant utilisant des technologies américaines. Bien sûr, si les États-Unis ont actuellement d’autres problèmes à gérer, à cause de la pandémie de coronavirus COVID-19 qui touche de plein fouet leur territoire, nul doute qu’une fois la crise sanitaire passée, cette guerre avec Huawei pourrait reprendre de plus belle.
« Lorsqu’on l’attaque, l’Empire (du milieu) contre-attaque »
Eric Xu, PDG de Huawei, l’a affirmé lorsqu’il annonçait les résultats du groupe : « le gouvernement chinois ne se contentera pas de rester sur le côté et regarder Huawei passer à la casserole. » Mais plus que des paroles en l’air, Huawei propose déjà des pistes pour faire pression sur les États-Unis dans le cas où le gouvernement américain décidait de renforcer ses sanctions. « Pourquoi le gouvernement chinois n’interdirait-il pas l’utilisation de puces 5G ou de stations de base alimentées par puces 5G, de smartphones et d’autres appareils intelligents fournis par des entreprises américaines, pour des raisons de cybersécurité ? » a ainsi déclaré Eric Xu.
Une chose est sûre, la guerre commerciale qui oppose les États-Unis à la Chine – dont Huawei n’est que la victime collatérale – n’est pas prête de se terminer. Au vu des circonstances actuelles, dans lesquelles la Chine en rémission pourrait être un allié de poids afin de fournir du matériel médial aux Américains, Donald Trump pourrait-il changer de mentalité à l’avenir ?
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L’empire contre attaque 😄