En novembre prochain, les États-Unis éliront leur nouveau président. Une élection placée sous haute sécurité après le scandale Cambridge Analytica de 2016. Pourtant, le système électoral américain n’est pas sans faille et le documentaire Kill Chain : The Cyber War of America’s Elections dévoile les fragilités de cette infrastructure et notamment les machines à voter. Lancée en 2002, ces machines ont été créées pour permettre le vote électronique dans plusieurs États américains, mais ce sont des ordinateurs qui sont, selon les réalisateurs, obsolètes et très vulnérables au piratage. Cette enquête montre les dessous d’un système électronique fragile et plus que jamais controversé. Déjà au cœur d’un autre documentaire Hacking Democracy, les machines Diebold sont encore opérationnelles dans 20 états et seront utilisées pour les élections de 2020. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est effectivement assez effrayant. Dans un extrait, on découvre par exemple les ridicules codes PIN des machines, qui permettent à n’importe qui d’avoir accès au dispositif. L’équipe a d’ailleurs interrogé un hacker indien qui affirme avoir réussi à forcer l’accès aux scrutins en Alaska. Il clame avoir été en capacité de supprimer un candidat du fichier ou même changer les votes, mais a décidé de ne pas le faire.
Pour réaliser ce documentaire, Simon Ardizzone, Russel Michaels et Sarah Teale ont suivi un hacker et expert en sécurité informatique suédois dans un voyage à travers le monde, pour montrer à quel point le système d’élections est dangereux pour la démocratie. Le trio avait été nominé aux Emmy en 2006 pour Hacking Democracy. Il a été diffusé le 26 mars sur HBO, mais aucune date de sortie n’est encore annoncée en France. Il faudra patienter pour voir s’il arrivera sur nos plateformes.
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