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Crise sanitaire : l’Israël veut utiliser les smartphones pour tracer les mouvements des malades

Le Service de sécurité intérieure israélien pourra, pendant un mois, suivre les malades et les personnes avec qui ils ont été en contact à la trace, à partir de leurs données mobiles. L’objectif est de prévenir les personnes éventuellement contaminées le plus vite possible.

Crédits : Jen Johnsson / Unsplash.

L’Israël a-t-il trouvé une solution alternative au confinement généralisé ? Le taux de transmission du coronavirus SRAS-CoV-2, responsable de la pandémie actuelle de COVID-19, est connu. Une personne malade le transmet, en moyenne, à deux autres personnes qu’elle rencontre. Un contact étroit entre un malade et un individu sain suffit pour contaminer le second. L’isolation sociale forcée de nombreuses populations est une réponse directe à cette réalité. Si l’Israël ne fait pas (encore) partie des pays à avoir opté pour le confinement généralisé de ses citoyens, le pays a néanmoins fermé ses frontières depuis plusieurs semaines et n’accueille plus aucun étranger. L’Israël compte cependant plus de 400 cas de contamination, dont plusieurs dizaines ont été recensées ces derniers jours.

Pour combattre l’épidémie localement, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a annoncé mettre en place un nouveau système de géolocalisation des citoyens. Depuis 2002, le Shin Bet, le Service de sécurité intérieure israélien, collecte des données mobiles (notamment, GPS) fournies par les opérateurs téléphoniques du pays. Il est désormais autorisé à s’en servir pour suivre à la trace les mouvements des malades déjà recensés et de localiser les personnes avec qui ils ont été en contact. Une fois découvertes, ces dernières recevront un SMS pour les informer de la situation et les pousser à se confiner ou à contacter un médecin, pour savoir si, oui ou non, elles ont été contaminées. Cette procédure ne sera effective qu’au cours des trente jours à venir. Les autorités israéliennes assurent que cette exploitation des données sera “limitée à cette procédure et au temps qui lui est imparti.” En février dernier, le gouvernement chinois avait mis en place une mesure similaire. Les citoyens chinois pouvaient rentrer leurs informations identitaires à travers un QR Code qui, ensuite, leur indiquaient s’ils avaient en “contact étroit” avec des malades avérés.

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