La visualisation est souvent la clé pour mieux comprendre certains phénomènes complexes. La propagation d’un virus à caractère épidémique, comme le coronavirus SRAS-CoV-2, en est le principal exemple actuellement. Depuis le début de l’épidémie de pneumonie virale COVID-19, le monde entier traque le moindre changement, le moindre nouveau cas recensé, la moindre nouvelle victime. Pour s’informer et la suivre comme il se doit, plusieurs agences gouvernementales et instituts universitaires se sont donnés pour but d’accumuler un maximum de données et de les matérialiser sous forme de cartes. Chaque jour, ces cartographies virales sont le témoignage de l’ampleur grandissante de cette crise sanitaire internationale. Elles nous rappellent la réalité de la situation autant qu’elles peuvent nous angoisser. Plus d’une demi-douzaine de cartes suivent actuellement l’épidémie de COVID-19 sur la base d’informations officielles provenant d’institutions reconnues.
L’université Johns Hopkins est l’une des premières entités à s’être lancées dans l’élaboration d’une carte de suivi de l’épidémie mise à jour quotidiennement. La carte évolutive, noir et rouge, conçue par son centre de recherche des systèmes complexes (CSSE), recense les informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Centre américain de contrôle des maladies (CDC) et d’autres autorités de santé internationales. Avec un peu de retard, l’OMS a repris le même modèle que la carte du CSSE pour réaliser sa propre cartographie officielle. Elle est disponible directement sur l’outil de recherche Google avec une simple requête “coronavirus”.
Les données rassemblées du CSSE sont même aujourd’hui utilisées dans l’élaboration d’autres cartes évolutives parfois moins austères et plus ergonomiques – comme la carte interactive de la compagnie technologique californienne, HERE. Cette dernière a mis au point une carte, plus lumineuse, retraçant la propagation de la maladie et l’augmentation du nombre de cas depuis le 23 janvier dernier. Elle permet donc de prendre plus de recul sur le phénomène. Le portail HealthMap de l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, qui recense et cartographie les dernières actualités de maladies comme la grippe émergeant sur Google, a opté pour une animation illustrant l’évolution de l’épidémie. Le New-York Times a, quant à lui, mis son expertise graphique et médiatique à profit pour réunir un maximum de cartes et de graphiques modifiés en fonction de l’actualité. Certaines sections de la page web se concentrent davantage sur des régions du monde, délivrant davantage de contextes derrière les chiffres et visuels entremêlés. Enfin, la plate-forme NextStrain de l’association américaine GISAID, qui en temps normal recense toutes les mutations du virus de la grippe aux États-Unis, s’est focalisée sur l’évolution du coronavirus au sens propre. Elle traque l’identité des différentes souches virales détectées à travers le monde, au jour le jour. Elle permet d’évaluer à quel point la propagation d’un virus peut l’amener à muter et à évoluer lui-même.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Ce serait cool si on faisait de même avec les 9 millions de morts annuels dus à la pollution plutôt que de nous bassiner avec cette gripette.
C’est un poil morbide mais néanmoins très interessant et parlant