Tout ne fonctionne pas toujours à merveille pour la plus grande agence aérospatiale du monde. L’Agence américaine aérospatiale (NASA) a beaucoup de pains sur la planche avant de reconquérir la Lune et de préparer un premier vol habité sur Mars. En attendant d’y parvenir, elle rencontre actuellement deux problèmes. Le premier pourrait impacter l’organisation de ses vols spatiaux à l’avenir. Pour s’émanciper du vaisseau russe Soyouz, la NASA a confié à deux entreprises privées américaines de concevoir puis conduire ses astronautes dans l’espace à l’avenir : SpaceX et Boeing. Ces deux dernières doivent permettre à la NASA de finir de regagner son indépendance et de matérialiser ses plans de vol vers notre satellite naturel.
Néanmoins, contrairement à la société d’Elon Musk, Boeing n’est pas en position de transporter les astronautes vers ou en dehors de la Station spatiale internationale. En décembre dernier, la compagnie aérienne a testé sa capsule CST-100 Starliner à vide pour évaluer si elle était capable d’accoster l’ISS sans accroc. Plusieurs soucis techniques ont troublé la manœuvre et fait de cet essai un échec. Après trois mois d’investigation, la NASA a rendu son rapport : elle a repéré 61 écueils différents à corriger de la part de Boeing. Parmi eux, la NASA a notamment repéré un problème de timing d’un des logiciels gérant certains propulseurs selon The Verge. D’après l’Agence, ces problèmes techniques auraient pu être repérés avant le vol d’essai. La NASA aurait noté 49 points d’évaluation que Boeing aurait dû adresser avant que le test n’ait lieu. Les ingénieurs de Boeing “doivent désormais revenir vers la NASA avec une nouvelle proposition et des solutions”, souligne Doug Loverro, administrateur associé pour les vols spatiaux de la NASA. Autrement, la NASA pourrait décider de se séparer de Boeing.
Loin des yeux, loin des ondes radio
Le second problème que rencontre actuellement la NASA devrait, certes, moins impacter ses activités mais pourrait affecter ses recherches. En novembre 2019, la sonde spatiale Voyager 2 est devenue le second objet humain à sortir du système solaire. Elle se situe aujourd’hui à plus de 18,5 milliards de kilomètres de notre planète et a pour objectif de nous renseigner sur le monde interstellaire, au-delà de notre simple Soleil. Contrairement à sa “grande sœur”, Voyager 1, elle possède encore des instruments de mesure en parfait état de marche et peut communiquer sans problème avec les ingénieurs terriens. Seul soucis : pour que ces derniers lui envoient des commandes, ils doivent passer par un seul type d’ondes radio longue distance. Appelée bande S, cette bande de fréquence peut être émise seulement depuis un nombre limité d’émetteurs paraboliques. Il n’en existe que trois dans le monde : un en Californie, un en Espagne et un en Australie. Compte tenu de la position de Voyager 2 dans le cosmos, la NASA ne peut employer que celui en Australie. Or, cette antenne radio australienne, DSS43, a plus de quarante ans et a sérieusement besoin d’une pause. Une refonte de son infrastructure informatique et quelques travaux physiques pour corriger certaines choses et en moderniser d’autres vont ainsi être menés pendant les onze mois à venir. Par conséquent, durant cette période, la Terre n’aura aucun moyen d’envoyer des commandes à la sonde Voyager 2, par exemple pour modifier sa trajectoire et lui éviter un accident en cours de route. La NASA pourra toujours recevoir les données de la sonde mais le destin de cette dernière est désormais entre les mains du hasard.
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