Dans Seul sur Mars, Mark Watney (Matt Damon) avait ses plants de pommes de terre. Dans l’ISS, les astronautes ont leurs salades de l’espace. Depuis 2014 et l’apport de premiers plants de laitue rouge par SpaceX, la Station spatiale internationale est capable de faire pousser des salades dans sa mini-serre, VEGGIE. Trois lots de ces salades cultivées en orbite autour de la Terre ont été ramenées à la surface de notre planète en 2016 et ont été étudiées par des biologistes américains de l’Agence aérospatiale américaine (NASA). Les résultats de leurs observations ont été récemment publiés dans la revue scientifique Frontiers in Plant Science. D’après leurs conclusions, les salades spatiales étaient non seulement parfaitement comestibles, mais surtout aussi nutritives que des salades terrestres élevées dans des conditions d’humidité, de température et de luminosité identiques.
Malgré le fait que les deux groupes de salade ont grandi dans des conditions environnementales et gravitationnelles radicalement distinctes, les scientifiques n’ont relevé que très peu de différences nutritionnelles entre les salades de l’ISS et les salades de la Terre. Seule disparité majeure : un plus grand nombre de micro-organismes – provenant de la Terre et inoffensifs pour l’être humain – a été relevé sur les premières. Selon les biologistes, cela serait dû au manque de compétition à l’intérieur de la serre VEGGIE. Autrement dit, moins concurrencés par d’autres micro-organismes, les quelques espèces recensées auraient eu l’occasion de se multiplier davantage. À l’inverse, sur Terre, la compétition est plus féroce du fait d’une plus grande diversité microbiologique. Pour les biologistes de la NASA, ce succès agricole spatial prouve que les astronautes pourront à l’avenir compter sur de tels procédés pour compléter leurs rations de nourriture. Pour de longs voyages, comme ceux qui sont prévus pour la Lune et Mars, les plantes – qui capturent du CO2 pour produire de l’O2 – pourraient même bénéficier à la qualité de l’air. Plus encore, elles seraient les bienvenues pour les astronautes qui ont le mal du pays.
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Intéressant…
réflexion: et si sur de très longues périodes de culture, ces quelques micro organismes venaient a croître exponentiellement en l’absence de diversité, serait-on contrôler leur croissance ou deviendrait-ils potentiellement dangereux? Comment se comporterait un “Compost” spatial…
Il se controle avec un volant et 2 pédales Nonon 😀 mdr