20 ans après, le Mal est de retour dans les Royaumes oubliés, aux portes de la légendaire cité de Baldur’s Gate. La célèbre série éponyme tirée de l’univers du jeu de rôle Donjons & Dragons reviendra bientôt avec un troisième opus très attendu. Aucune date précise de sortie n’a été encore annoncée mais les studios assurent qu’il sera bientôt disponible en accès anticipé sur PC et Google Stadia. En attendant, Larian Studios et Wizards of the Coast (propriétaire des licences D&D et du jeu de cartes Magic : The Gathering) ont levé le voile sur de nombreux points-clés du titre ces derniers jours.
Quelles différences avec les précédents opus ?
Avec Baldur’s Gate III, BioWare, développeur historique de la franchise (mais aussi des Mass Effect et autres Dragon Age), a laissé la place à Larian Studios. Par conséquent, le jeu intégrera de nombreuses fonctionnalités de la série des Divinity : Original Sin. Toujours en vue isométrique, BG III s’appuiera davantage sur la stratégie. Dans cet opus, il sera en effet possible de mettre en pause le jeu à n’importe quel moment, en combat ou non, pour préparer au mieux une action seule ou en groupe. Pour rester fidèle à l’esprit D&D, chaque action – y compris pour les choix liés aux dialogues – s’effectuera suivant un lancer de dés. À la différence des deux premiers titres avec Advanced Dungeons & Dragons, BG III se basera sur les règles de la cinquième édition du JDR Donjons & Dragons conventionnel. Par conséquent, les combats s’effectueront entièrement au tour-par-tour. En multi-joueur (à savoir, jusqu’à quatre joueurs en ligne), il vous sera possible d’effectuer plusieurs actions différentes séparément, en même temps. Un groupe de joueurs pourra, par exemple, entrer dans un combat, tandis qu’un autre se baladera de l’autre côté de la ville pour faire ses emplettes. Idem pour la création de personnage : le joueur principal pourra commencer de zéro ou choisir un personnage “Origine”, qui possède un passif et dont la fiche virtuelle est pré-remplie.
Par ailleurs, toujours suivant l’exemple de Divinity : Original Sin, les joueurs auront plus de liberté de mouvement. Ils pourront notamment sauter, se cacher dans le décor ou pousser des ennemis et PNJs pour les faire tomber ou les provoquer. Enfin, à la différence des premières itérations de Baldur’s Gate, le joueur ne dialoguera pas avec les autres personnages qu’à travers des lignes de texte. Comme dans un Mass Effect ou un jeu Witcher, la caméra s’arrêtera sur son interlocuteur (voir ci-dessous) pour accentuer l’immersion durant la discussion mais aussi l’interaction. Cet élément visuel influencera donc probablement l’aspect narratif de l’expérience.
Une invasion lovecraftienne
L’intrigue de Baldur’s Gate III – dont la prémisse est merveilleusement bien mise en scène dans la cinématique d’ouverture du jeu ci-dessous – se déroule 100 ans après les événements des deux premiers opus, respectivement sortis en 1998 et 2000. Les nouveaux joueurs n’auront donc pas à effectuer un long travail de rattrapage pour se lancer dans l’aventure mais de nombreuses références devraient se cacher ici et là pour les fans de longue date. Cependant, pour les intéressés, l’intrigue reprend la suite directe de la campagne D&D Baldur’s Gate : Descent Into Avernus, elle aussi située un siècle après les événements des deux premiers jeux vidéo.
Dans ce troisième opus, les Flagelleurs mentaux (rendus célèbres par la série Netflix, Stranger Things) ont trouvé un moyen de voyager à travers les différents mondes et d’atteindre les Royaumes oubliés pour les envahir. L’objectif de ces céphalopodes humanoïdes dotés de pouvoirs psychiques est de prendre possession du cerveau d’êtres plus fragiles afin de se reproduire et, en quelque sorte, de rester immortels. Pour cela, ils implantent des larves dans le crâne de leur victime, lesquelles finissent par dévorer leur encéphale. Au début du jeu, le joueur incarnera l’une de ces victimes ainsi infectées. Il aura sept jours pour combattre ce parasite ou décider de le laisser faire. Si tel est son choix, il développera de grands pouvoirs mais se transformera à son tour en Flagelleur mental, au terme d’une transformation peu ragoutante, la “cérémorphose”, aperçue dans le trailer d’annonce du jeu en juin 2019. Il adviendra donc au joueur de choisir sa voie au fil de ses rencontres, de son exploration du monde (notamment des mystérieuses Outreterres) et suivant ses décisions narratives et morales.
Si Baldur’s Gate III s’inscrit dans une longue tradition de RPG sur PC, il pourrait bien marquer l’histoire du “cloud-gaming”. Très ambitieux, il constituera peut-être l’un des titres les plus bénéfiques pour Google Stadia. En effet, ce type de jeu demande un certain investissement de temps pour être apprécié. Une fois lancé, un groupe de joueurs pourra y passer des semaines, voire des mois. Ce genre d’expérience étendue ne pourra que profiter au modèle économique et de consommation de Stadia qui, rappelons-le, consiste en un abonnement mensuel d’environ 10 euros par mois. Du côté des développeurs, le choix de déployer leur jeu sur le nouveau système de Google semble avoir été plutôt aisé. Dans une interview donnée à Gizmodo, l’un d’eux comparait la mise en œuvre du jeu sur Stadia à son portage sur Linux. David Walgrave, producteur exécutif chez Larian Studios, souligne aussi que la disponibilité de Google Stadia pourrait faciliter l’accès à des joueurs plus casuals. La complexité et la richesse de Baldur’s Gate, telles qu’elles sont retranscrites dans une description du jeu sur Steam, peuvent être repoussantes. À l’inverse, il est sans doute plus facile aux joueurs potentiels de voir un aperçu du jeu sur une vidéo YouTube pour être tenté d’expérimenter le jeu eux-même en effectuant, dans la seconde qui suit, un simple clic sur leur compte Stadia.
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J’ai du mal à y voir le tour par tour dans ce jeu, mais pourquoi pas !? Il me donne bien envie de mis remettre vivement du game play !