Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2018, la sonde InSight de l’Agence américaine aérospatiale (NASA) a atterri sans encombre sur le sol martien. Son objectif, pour les deux années suivantes, était de mesurer l’activité géologique de la planète de Mars afin de renseigner au mieux les scientifiques de la NASA en prévision d’un éventuel voyage habité dans les années à venir. Plus d’un an après son arrivée sur la Planète Rouge, InSight a délivré ses premières conclusions aux chercheurs terriens. En premier lieu, les capteurs de pression de la sonde ont subi de multiples contacts avec des “dust devils”, des tourbillons de poussière de plusieurs mètres de haut, produits par la montée soudaine d’air sec en altitude. InSight a identifié plus de 100 000 mini-tornades durant son séjour mais n’en a pris aucun cliché. Son magnétomètre a, quant à lui, détecté une forte activité magnétique. La planète Mars ne possède pourtant aucun champ magnétique similaire à celui de la Terre – ou plutôt, selon les théories scientifiques, n’en possède plus. D’après les données envoyées par InSight, ce magnétisme proviendraient de roches en profondeur qui ont conservé leurs propriétés des centaines de millions d’années après la perte du champ magnétique planétaire. Cette découverte renforce donc l’hypothèse que Mars en présentait bien un par le passé.
Une activité sismique plus prononcée que sur Terre
La découverte la plus importante d’InSight concerne l’activité sismique. La sonde martienne a détecté plus d’une centaine de séismes, plus ou moins prononcés, durant la première moitié de son séjour sur Mars. Elle a constaté les premières secousses en avril dernier. S’ils sont nombreux, ils semblent n’avoir rien à voir avec les séismes terrestres. Seulement 24 d’entre eux auraient atteints 3 ou 4 de magnitude. Sur Terre, cela correspond à des tremblements de terre mineurs, qui ne causent généralement aucun dégât. Les données d’InSight indiquent qu’ils proviendraient de couches profondes du manteau planétaire, d’où la relative faiblesse de leur intensité. D’après certains chercheurs de la NASA, ces séismes seraient dus au lent refroidissement de Mars : à mesure que la planète refroidit, elle se contracte et provoque des chocs de roches en profondeur, générant des ondes sismiques. De plus, ils remarquent que la propagation de ces dernières se distinguent de la sismique terrestre. La croûte martienne serait en effet moins hydratée que la croûte terrestre mais de l’eau reste malgré tout piégée dans certaines roches minérales qui la composent. D’autres scientifiques de la NASA, comme Suzanne Smrekar du Jet Propulsion Laboratory, estiment qu’ils pourraient la conséquence d’une ancienne activité volcanique. En effet, deux de ses séismes se seraient produits près de Cerberus Fossae, une faille d’origine volcanique formée il y a environ 10 millions d’années. En outre, la sonde n’est pas parvenue à mesurer la température interne de la planète, qui aurait pu renseigner les scientifiques sur son noyau. Son capteur-perçeuse a rencontré un obstacle après seulement 35 centimètres de profondeur en mars 2019.
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