Alors qu’il ne sortira pas avant le mois de mars pour le grand public, le premier smartphone pliant de Motorola montre déjà des signes de fragilité. Dans un premier test de résistance de CNET.com, la charnière du Motorola RAZR avait ainsi cédé au bout de 27 000 ouvertures/fermetures, là où le Galaxy Fold de Samsung avait tenu pas moins de 120.000 cycles l’an dernier. Conscient que ce type de test ne reflète pas vraiment l’usage quotidien d’un tel appareil, le youtubeur JerryRigEverything avait alors, comme à son habitude, soumis le dernier smartphone de Motorola à sa batterie de tests habituels : cutter, sable et briquet. Forcément, le smartphone pliable avait fini par céder, même si on notait qu’il s’en était plutôt bien sorti au vu du supplice qui lui était infligé.
En revanche, là où la résistance du Motorola RAZR pourrait bien laisser à désirer, c’est sur la durée. Dans nos premières prises en main, on avait en effet noté un espace assez prononcé entre la charnière et la dalle flexible lorsqu’on repliait le smartphone, ce qui présentait le risque d’y introduire involontairement des débris qui pourraient venir, à terme, endommager l’écran. Pire encore, puisque l’écran flexible laminé mis au point par Motorola utilise plusieurs couches de matière toutes maintenues ensemble par de l’adhésif, on l’imagine capable de se séparer en cas de forte tension.
Cela n’a pas loupé, puisqu’en à peine une semaine d’utilisation, un journaliste du blog Inputmag appelé Raymond Wong a vu l’écran de son RAZR se séparer en deux, et ce, au niveau de l’épaisseur. « La partie tactile de l’écran est à moitié cassée, le toucher ne donne virtuellement aucune réponse sur la surface déformée, plus particulièrement lorsqu’on doit sélectionner quelque chose dans une liste comme la liste des options dans le menu Réglages du smartphone. Le haut et le bas de l’écran, qui ne se sont pas encore dédoublés, fonctionnent encore, mais le milieu ne répond presque plus » explique-t-il sur Inputmag.
Selon lui, le défaut pourrait venir d’un changement brusque de température, qui aurait pu venir endommager la dalle, et ainsi faire en sorte que les couches se soient décollées entre elles au centre : « la seule cause que je vois, ce sont les changements de température. J’ai ainsi pris huit photos avec le smartphone. Il gelait dehors avec des températures entre -2,2°C et -1,1°C (…), puis je suis rentré chez moi et je l’ai utilisé pendant moins d’une heure. Mon appartement est chaud mais pas surchauffé (…). Ainsi, le ressortir dehors avec des températures autour de 4°C aurait pu déclencher une sorte de réaction qui a eu pour conséquence de détacher l’adhésif ».
Avant de condamner le smartphone de Motorola, notons tout de même qu’il ne s’agit là que d’un cas isolé. La technologie d’écran flexible reste également très récente, ce qui fait qu’elle n’est pas encore exempt de défauts. Les constructeurs essaient toutefois de l’améliorer à leur manière, à l’image de Samsung qui a mis au point un type de verre bien spécifique pour son récent Galaxy Z Flip, afin de rendre l’écran plus agréable au touché, même si celui-ci ne fait pas l’unanimité. Malgré tout, pour un tarif de 1699 euros, on attend du Motorola RAZR une résistance digne de son positionnement, et ce, malgré ses performances moyennes…
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