L’industrie du transport aérien serait responsable de 2% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. L’une des plus importantes compagnies américaines du secteur, Delta Air Lines, a l’intention de contribuer à modifier cette réalité. Dans un communiqué publié le jour de la Saint-Valentin, Delta promet de consacrer un milliard de dollars à la réduction de son empreinte carbone. A terme, elle souhaite être la première compagnie aérienne mondiale neutre en carbone. Elle veut surtout atteindre la neutralité carbone dès 2030. Le projet est très ambitieux, d’autant que Delta n’a pas l’intention de réduire sa consommation de carburant issue d’énergie fossile. Cette consommation représente l’émission de 39,4 millions de tonnes de CO2 par an et constitue 98% de l’empreinte carbone globale de l’entreprise. “Nous continuerons d’utiliser du kérosène aussi longtemps que possible, a déclaré Ed Bastian, PDG de Delta, dans une interview pour CNBC. Nous investirons dans des technologies de réduction de l’impact du carburant mais je ne vois aucune avenir possible où nous éliminerions complètement l’énergie fossile de notre empreinte énergétique.”
Être neutre en carbone signifie participer autant à retirer du CO2 et des gaz à effet de serre de l’atmosphère qu’à en émettre. Delta ne souhaitant pas réduire ses émissions carbonées, elle va donc devoir accentuer sa participation au capture des gaz polluants qu’elle émet. Pour cela, elle compte en partie investir notamment dans la “reforestation, la préservation des marais et des prairies (et) la capture du CO2 dans le sol et dans l’océan.” Par ailleurs, elle ne compte pas changer son fusil d’épaule concernant la nature du carburant : Delta ne s’est pas exprimée sur la possibilité d’une transition avec l’électricité ou l’hydrogène. Par conséquent, elle promet d’investir dans une “utilisation plus efficace et durable du carburant” qui consiste principalement à atténuer le poids des avions, afin de réduire la quantité de carburants nécessaires, et à réorganiser ses plans de vols pour rentabiliser au mieux le carburant utilisé.
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Il faudra le répéter et le re-répéter. C’est très bien de faire des campagnes de reforestation et de captation de carbone. Mais non ça ne compense pas totalement les émissions carbone.
Le CO2 libéré par un avion (au kérozène) c’est immédiat. La captation par une forêt ça met plusieurs dizaines d’années ! Et rien ne dit que dans 100 ans le CO2 sera encore séquestré (mortalité des arbres, exploitation du bois, incendies, …).
Donc oui, c’est une bonne chose de financer des captation de carbone, mais non ce n’est pas une solution miracle au dérèglement climatique, ni à court terme, ni à très long terme. Par contre ça donne bonne conscience pour pouvoir continuer de polluer.
Si le sujet vous intéresse, je vous encourage vivement à écouter cette émission https://www.carbone4.com/latac-france-inter-compensation-carbone/ avec notamment l’invité qui est un responsable de Carbone4, société qui vend ces prestation de compensation carbone. Lui même dit que c’est une bonne chose mais qu’on ne peut parler de neutralité carbone en faisant de la compensation.