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César 2020 : la direction de l’Académie démissionne

À quelques jours de la cérémonie, qui récompensera les films de l’année 2019, la direction de l’académie des César annonce sa démission. Une décision qui fait suite à la polémique entourant les multiples nominations de Roman Polanski avec J’accuse et l’opacité de l’organisation.

Crédits : César

Cette cérémonie des César aura fait couler beaucoup d’encre. À quelques jours de l’événement, qui aura lieu le 28 février, la direction de l’académie des César annonce sa démission unanime. Dans un communiqué, l’institution affirme vouloir “honorer celles et ceux qui ont fait le cinéma en 2019, pour retrouver la sérénité et faire que la fête du cinéma reste une fête”. Elle précise que l’Assemblée Générale se réunira après la cérémonie pour élire une nouvelle direction, sous l’égide du CNC. Le but de ce bouleversement : “mettre en œuvre les mesures de modernisation annoncées”.

Il faut dire que l’Académie est au cœur de plusieurs polémiques, dont la nomination dans 12 catégories de Roman Polanski. Le cinéaste fait l’objet de onze accusations pour viols et agressions sexuelles et a même été condamné en 1977. Plusieurs associations féministes dénoncent la nomination du cinéaste et accusent l’Académie de protéger l’homme pourtant condamné. C’est d’ailleurs le cas du collectif “J’accuse Polanski” qui a lancé une pétition pour disqualifier son dernier film aux César.

Une autre affaire secoue aussi la cérémonie. À l’occasion du traditionnel dîner des révélations, qui réunit les nommés des espoirs féminins et masculins, deux marraines sont refusées par l’Académie. Virginie Despente et Claire Denis sont jugées illégitimes et pas assez médiatiques pour jouer ce rôle. Enfin, une tribune relance le débat sur l’Académie et ses pratiques jugées “élitiste et fermée” par des professionnels du cinéma. Publié dans Le Monde, le texte demande une réforme en profondeur et une refonte des modes de gouvernances. Ils dénoncent le mode de fonctionnement de l’Académie et l’opacité de la gestion.

Sur Twitter, le ministre de la Culture, Franck Riester, a annoncé avoir demandé au CNC d’accompagner l’Académie “dans la rédaction des nouveaux statuts de l’association, en concertation avec les professionnels concernés et dans le respect de ces principes.” Il ajoute “Cette gouvernance renouvelée doit permettre de représenter le cinéma français dans toutes ses esthétiques et sa diversité”. La cérémonie, qui se tiendra à la salle Pleyel le 28 février prochain récompensera les films français sortis en 2019. Outre J’accuse de Roman Polanski, la Belle Époque de Nicolas Bedos et Les Misérables de Ladj Ly sont en lice pour le prix du meilleur film. C’est Florence Foresti qui officiera en qualité de maîtresse de cérémonie.

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Source : 20 minutes

2 commentaires
  1. Ou comment se saborder ensemble. Je souhaite bien du plaisir à ceux et celles qui ont optenu «la peau» de cette institution au nom d’un nouveau McCarthysme moral débile. Car ils sont en train de juger une oeuvre et un artiste sur des critères qui n’ont rien à voir avec l’Art. Charlie Chaplin doit s’en retourner dans sa tombe. Pauvres c….

  2. L’Art c’est personnel et c’est politique , donc ça a tout à voir avec l’artiste oui.
    (Chaplin était le premier à intégrer le politique et les revendications dans tout ce qu’il faisait , mauvais exemple)

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