Il aurait un jour dit que “la vie était comme un film de série B.” Et après l’avoir vécu jusqu’à l’âge vénérable de 103 ans, difficile de contredire le désormais regretté Kirk Douglas. L’ancienne légende de Hollywood s’est éteint paisiblement dans sa résidence de Beverly Hills dans la nuit de ce mercredi 5 février 2020. Son héritage est multiple. D’abord, il laisse derrière lui deux autres générations d’acteur. Son fils, Michael Douglas, aujourd’hui âgé de 75 ans, a lui aussi eu une carrière exemplaire de Wall Street à Ant-Man en passant par The Game ou Basic Instinct. Cameron Douglas, son petit-fils de 41 ans et fils ainé de Michael, a lui aussi poursuivi une carrière d’acteur, quoique moins brillante.
Kirk Douglas disparaît après avoir accompli l’une des plus illustres carrières qu’un acteur puisse rêver. Né Issur Danielovitch, il est le fils d’immigrants juifs ayant fui l’Empire russe et son antisémitisme pour se réfugier à New-York. Après avoir servi dans l’armée américaine durant la seconde guerre mondiale, Douglas a commencé sa carrière d’acteur et a conquis progressivement la critique et le public. Après avoir pris part à la mode des films noirs, dans Les Gouffres aux Chimères ou Les Ensorcelés, il se démarque véritablement du reste de ses contemporains en incarnant le rôle-titre dans Ulysse, puis La vie passionnée de Vincent Van Gogh et enfin Les Sentiers de la Gloire, un film sur la première guerre mondiale du tout aussi célèbre réalisateur, Stanley Kubrick. Il devient rapidement l’un des premiers acteurs à se produire lui-même et à s’investir dans la réalisation des films auxquels ils participent. En 1960, en plein âge d’or du péplum, il signe de ses plus belles performances avec le Spartacus de Kubrick. Avec ce film, il défie l’autorité, derrière la caméra, en engageant Dalton Trumbo, pourtant l’un de scénaristes “blacklistés” d’Hollywood pour soupçon d’appartenance au parti communiste. Puis viendront le western Règlements de compte à OK Corral, Sept jours de mai, un film alors d’actualité sur la Guerre froide, ou encore à la fin des années 1970, Furie, l’un des premiers films de Brian De Palma. En 1958, à l’occasion de la sortie du film Les Vikings, il revenait de lui-même sur sa carrière dans un français presque parfait, dans une vidéo conservée par l’INA :
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