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Comment et pourquoi créer des robots qui transpirent

Soulever un objet lourd ou chaud peut rendre nos mains moites de transpiration. Pour une main robotique créée par des chercheurs américains et des ingénieurs de Facebook, c’est aussi le cas.

Une main de robot ou une prothèse bionique.
Cette main robotique en alliage mécanique ne serait pas capable de “transpirer” (Crédits : stepintofuture / Pixabay).

Les robot-chiens de Boston Dynamics peuvent sauter, se relever et effectuer des chorégraphies. Mais aussi doués soient-ils, ils ne sont pas capables de transpirer comme en sont capables les mammifères et, notamment, les humains. Une main robotique créée par des chercheurs de l’université Cornell de New-York et des ingénieurs du Facebook Reality Labs y est parvenue. Ils ont fabriqué des doigts mous, remplis d’eau et percés de petits pores à enfiler sur des branches mécaniques d’une main robotique fonctionnant par pression hydraulique. La résine de ces doigts, générée par impression 3D, gonfle lorsque la chaleur de la main entière dépasse les 30 °C et se replie sur elle-même lorsqu’elle s’élève au-delà des 40°C. Cette propriété permet aux doigts d’éliminer l’eau par leurs pores et ainsi de transpirer. Comme chez l’homme, ce phénomène de transpiration diminue la température et permet d’éviter la surchauffe.

L’objectif des scientifiques à l’origine de ces doigts robots transpirants est de mettre au point des membres mécaniques capables d’affronter certaines situations. Par l’évaporation, la main robotique évite ainsi de surchauffer lorsqu’elle attrape un objet lourd ou chaud ou bien quand la température ambiante est très élevée. Mieux encore, une fois exposée au vent frais produit par un ventilateur, elle se refroidit six fois plus vite. Même l’être humain ne serait pas capable de refroidir ses membres aussi facilement. Ces propriétés pourraient ainsi donner la possibilité à des robots d’effectuer des tâches dans des conditions extrêmes sans risquer leur intégrité. Néanmoins, à force de transpirer, de tels robots seraient susceptibles de glisser ou de manquer d’eau à évaporer. Selon EnGagdet, Robert Shepher, l’un des auteurs de l’étude publiée dans Science Robotics, souhaite prochainement trouver un moyen “de faire boire les robots.”

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