Depuis 25 ans, les océans auraient absorbé près de 228 000 000 000 000 000 000 000 000 joules de chaleur provenant des activités humaines, l’équivalent de 3,6 milliards d’explosions de bombes atomiques comme celle d’Hiroshima, soit près de quatre bombes atomiques jetées dans l’océan chaque seconde. En résulte une augmentation de la température de l’océan de 0,075° par rapport à la moyenne enregistrée entre 1981 et 2010, selon une étude menée par quatorze scientifiques provenant de partout autour du monde. Pour faire simple : l’océan se réchauffe inexorablement, avec des conséquences désastreuses aussi bien pour nous que sur la biodiversité marine, selon les chercheurs. Surtout, cette étude démontre une brusque montée en température des océans. La décennie qui vient de s’achever détient le triste record de chaleur pour les océans, avec une augmentation encore plus rapide sur les cinq dernières années. Les chercheurs à l’origine de cette étude notent que le réchauffement des océans a été 450% plus fort entre 1987 et 2019 que précédemment dans l’histoire.
Une augmentation de 0,075° semble bien peu : à peine de quoi rendre nos baignades plus agréables en Bretagne. Et pourtant ses conséquences sont énormes. On pense évidemment à la fonte des glaciers polaires, qui tend à s’accélérer, provoquant la hausse du niveau de l’eau, déjà estimé à plus de deux mètres d’ici la fin du siècle. La perturbation du cycle de l’eau est également coupable du renforcement des tempêtes, des typhons et des ouragans, soit des phénomènes de plus en plus récurrents autour du monde. Ce n’est pas tout, car lorsque l’océan absorbe du gaz à effet de serre, il devient notamment de plus en plus acide. En résulte de graves problèmes concernant la biodiversité marine : certains mollusques voient leurs coquilles se dissoudre, quand ce ne sont pas des récifs de corail qui finissent par disparaître. Pour finir, l’eau plus chaude dissout moins facilement l’oxygène, ce qui ne lui permet pas de se mélanger avec les eaux profondes où l’eau est plus froide. Les animaux marins qui y vivent sont ainsi peu à peu privés d’oxygène. Hélas, ce phénomène serait, selon les chercheurs, « très probablement irréversible » et directement corrélé au réchauffement climatique sur Terre.
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Il faut arrete de dire que la fonte des glaces fait monter le niveau de l’eau ! C’est la temperature qui agit sur la dilatation des volumes d’eau.
Oui et non, c’est un peu plus compliqué que ça.
Oui, une simple expérience avec un verre d’eau et un glaçon peut le démontrer. Et non car si la glace fond, il y a plus d’eau liquide et donc encore plus de dilatation. Donc la fonte des glaces influe indirectement.
D’autant plus que l’Antarctique est un continent, les quelques 30 millions de km cube de glace qui la recouvrent, c’est du pur bonus. Et même si ça ne fait que 2% du volume total d’eau terrestre, c’est quand même 2% en plus quoi…