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En 160 ans, notre température corporelle moyenne a baissé

Des chercheurs de l’Université de Stanford ont analysé les variations de températures corporelles humaines. Ils ont étudié 667 423 mesures entre 1862 et 2017 et ont conclut que notre corps était en moyenne 0,5 °C plus froid que ceux de nos arrières-arrières grands parents.

Pixabay

Coup de froid. Selon une étude américaine, notre température corporelle n’a cessé de chuter depuis 160 ans. Des chercheurs de l’Université de Stanford ont analysé pas moins de 667 423 mesures entre 1862 et 2017, pour arriver à la conclusion que notre corps serait 0,5 °C plus froid que celui de nos arrières-arrières grands parents. Pendant longtemps, on a estimé la température moyenne à 37,0 °C, elle se placerait aujourd’hui à 36,5 °C. La moyenne établie en 1862 par le médecin Karl August Wunderlich, résulte de la synthèse de 25 000 mesures de température. Si le chiffre varie entre les individus, la moyenne affiche une nette baisse depuis la fin du 19e siècle, à raison de 0,03 °C de moins par décennie.

Les scientifiques ont vérifié que cette évolution n’était pas liée à celle des instruments de prise de température. Le fait que le matériel se soit perfectionné au fil des années aurait pu influer sur les résultats en effet. L’hypothèse a cependant été écartée par les scientifiques. Comment expliquer alors cette tendance à la baisse ?

Nos modes de vies en cause

Ce refroidissement thermique pourrait être lié, selon les scientifiques, à une modification significative de nos modes de vie. Les mesures, prises aux Etats-Unis, soit un pays riche, pourraient traduire une adaptation de notre corps. Le chauffage et la climatisation nous permettent en effet de maintenir une température agréable dans nos maisons. L’alimentation pourrait aussi expliquer ce changement selon l’étude. Celle-ci évoque enfin plusieurs autres facteurs notamment le  “développement économique, l’amélioration du niveau de vie et de l’assainissement, la diminution des infections chroniques causées par les blessures de guerre, l’amélioration de l’hygiène dentaire, le déclin de la tuberculose et des infections paludiques, et les antibiotiques” qui sont susceptibles d’avoir “diminué l’inflammation chronique depuis le 19e siècle” En revanche, l’étude ne précise pas si ces modifications sont inscrites dans nos gènes et font de nous une espèce plus froide qu’autrefois.

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