La course à la Maison Blanche est lancée, et Spotify repense sa politique de publicité. Vendredi, la plateforme suédoise a annoncé qu’elle ne diffusera plus de réclames à caractère politique, et ce, pour une période indéterminée. L’ombre de Cambridge Analytica plane sur les élections américaines et pour éviter un scandale, Spotify joue la prudence. Cette trêve n’aura lieu qu’aux États-Unis et rien n’indique que la plateforme musicale compte appliquer cette mesure à d’autres pays. Le géant du streaming musical n’est d’ailleurs pas le seul à se lancer dans cette trêve, puisque Twitter annonçait prendre des mesures similaires en octobre dernier. Facebook, pourtant largement impliquée dans le phénomène en 2016, n’a rien annoncé de tel pour le moment.
Une pause indéterminée
Pour l’instant Spotify n’annonce pas la durée de cette trêve et explique “Pour l’instant, nous n’avons pas un processus assez robuste pour valider et analyser ces contenus. Nous réévaluerons cette décision lorsque nous aurons fait évoluer nos méthodes.” Les utilisateurs américains de Spotify gratuit avaient notamment pu entendre des publicités pour Bernie Sanders, et les Comité National Républicain. Selon l’étude de Ad Age, 130 millions d’utilisateurs gratuits auraient pu entendre ces publicités, ce qui n’est pas négligeable en temps de campagne.
Pour rappel, cette pratique est strictement interdite en France. Le code électoral prévoit que “tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle pendant les six mois précédents le premier jour du mois d’une élection” est interdit. En somme, il est interdit aux candidats de sponsoriser des contenus sur les réseaux sociaux pendant la période électorale. Pour les publications des candidats, la législation prévoit que le juge des référés peut ordonner la suppression d’un contenu dont les informations sont inexactes, si elles peuvent jouer un rôle important dans les urnes et altérer un scrutin.
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