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Stalkerwares et cyberharcèlement : un site pour aider les victimes

Quand on évoque la surveillance de la vie privée, on imagine souvent Facebook, Amazon et Google le nez penché sur nos données personnelles. Pourtant, la menace vient parfois de beaucoup plus près qu’on ne le pense, et certains stalkerwares (logiciels espions), permettent souvent à un proche de surveiller en toute discrétion, et en toute légalité, notre activité en ligne.

Crédits Succo via Pixabay CC

Quand la jalousie prend un peu (beaucoup) trop de place dans un couple certains sont parfois tentés de faire appel à des stalkerwares, comprenez des logiciels espions, capables de transmettre en temps réel les données (messages, géolocalisation, enregistrement vidéo ou audio) présentes sur le téléphone de son ou sa conjoint.e. Une pratique qui permet souvent à des partenaires abusifs ou à des harceleurs de surveiller constamment leur victime sans que cette dernière ne s’en aperçoive. Pour lutter contre les abus liés aux logiciels de stalk, plusieurs organismes ont pris l’initiative de créer une coalition destinée à endiguer ce type de phénomènes abusifs rapporte le site Vice. Composé d’une dizaine d’entreprises de cybersécurité et associations de lutte contre les violences domestiques, le groupement a récemment présenté un site web dédié baptisé stopstalkerware.org, et destiné à informer les internautes sur ce type d’abus tout en tentant d’endiguer la pratique.

Sur le site en question, on retrouve ainsi plusieurs conseils pratiques pour débusquer, mais surtout sortir sans danger d’une situation de cybersurveillance. Car la meilleure solution n’est pas toujours de simplement supprimer l’application incriminée, explique un communiqué officiel disponible sur le site : “Il est important de déterminer si la suppression du stalkerware pourrait potentiellement causer du tort, car l’abuseur serait alors immédiatement informé, et pourrait effacer des preuves essentielles à une éventuelle enquête”. Face à ce type de situation, l’organisme appelle donc à faire preuve de prudence, et à plutôt se tourner vers une association locale d’aide aux victimes de cyberharcèlement, plus à même de constituer un dossier recevable face à la loi.

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