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Huawei : des sanctions renforcées au programme de l’administration Trump

Selon des nouvelles informations glanées par Reuters, l’administration de Donald Trump chercherait à renforcer ses sanctions envers Huawei.

Comme on vous l’a maintes fois indiqué dans nos colonnes, entre Huawei et les États-Unis, ce n’est pas vraiment le grand amour. En mai dernier, le gouvernement américain plaçait la firme sur liste noire, sous couvert de sécurité nationale, empêchant de facto Huawei de collaborer avec des entreprises américaines. De ce fait, la marque chinoise a été privé des services de Google sur ses smartphones certifiés après l’embargo, dont notamment le Play Store et tous les services liés, rendant la vente de ses smartphones bien plus complexe hors de Chine.

On pensait que le conflit entre le gouvernement américain et Huawei allait s’essouffler, notamment après que les États-Unis  ont accordé un troisième sursis de 90 jours à la marque lui permettant de continuer à assurer la maintenance de ses installations réseaux. Il semblerait pourtant que Donald Trump cherche à accentuer la pression sur la firme chinoise. L’administration du président chercherait, selon Reuters, à modifier plusieurs règles afin de réglementer la vente de composants qui sont fabriqués à l’étranger, mais se repose en entier ou en partie sur des technologies américaines, à des entreprises sur liste noire.

Si cette modification est adoptée par le Département du commerce américain, cela pourrait empêcher Huawei de continuer à fabriquer ses propres puces maisons, les Kirin. Ces puces se basent, en effet, sur les technologies d’ARM, qui a indiqué qu’elle collaborerait toujours avec HiSilicon (ndlr : une des filiales de Huawei) sur leur conception, notamment car elles se reposeraient majoritairement sur des technologies britanniques. Or, ces nouvelles règles changeraient la donne et empêcheraient Huawei, deuxième vendeur de smartphone au monde, de fabriquer ses propres SoC.

Pour l’heure, cette modification n’est pas encore actée, d’autant qu’elle pourrait attiser de nouvelles tensions, puisque ces changements représenteraient « une extension majeure de la portée des contrôles à l’exportation des États-Unis et seraient mal accueillis par les alliés et les entreprises américaines » a indiqué Doug Jacobson, avocat spécialisé sur les questions commerciales à Washington, à Reuters. Ce nouveau rebondissement dans l’affaire Huawei VS Trump intervient après que Ren Zhengfei, le fondateur de la marque, indiquait au Wall Street Journal : « Nous pouvons très bien survivre sans les États-unis. Les accords commerciaux entre la Chine et les États-Unis ne sont pas quelque chose qui nous concerne. »

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