Il y a une dizaine de jours, une étudiante strasbourgeoise de 22 ans a accusé un chauffeur Uber d’agression sexuelle. « Il a pris ma main, caresser (sic) ma cuisse puis la sienne… J’étais tétanisée», raconte-t-elle dans un post Twitter rapidement devenu viral. La jeune femme a contacté Uber afin de signaler le chauffeur et a porté plainte dès le lendemain. Après le relais en masse de ce témoignage, une autre femme, quant à elle âgée de 24 ans, a indiqué en commentaire avoir été victime d’une agression du même type par le même chauffeur en 2017. Celle-ci avait également signalé l’affaire à Uber mais n’avait à l’époque pas porté plainte, le groupe lui ayant assuré que des mesures avaient été prises et que le compte du conducteur avait été suspendu. Constatant que le chauffeur est toujours en activité, elle a décidé de porter plainte elle-aussi.
Elle a également alerté Anna Toumazoff, qui a décidé de relayer son témoignage via son compte Instagram @memespourcoolkidsfeministes et ses 31 000 abonnés. Rapidement, le phénomène a pris de l’ampleur : Anna Toumazoff a reçu plusieurs centaines des témoignages en seulement 48 heures de femmes venues de partout en France. Toutes racontent avoir été victime d’abus par un chauffeur Uber. C’est ainsi qu’une première vague de témoignage afflue dans la Story de @memespourcoolkidsfeministes, avant d’enflammer les réseaux sociaux avec le hashtag #UberCestOver.
Les victimes ont également déposé leurs témoignages en commentaire des posts Instagram d’Uber, sauf que la firme les a rapidement supprimés, ce qui n’a pas manqué d’attiser une nouvelle fois la colère des internautes. L’entreprise américaine a très rapidement publié des excuses et plaide une « erreur ». Uber est alors revenu plus longuement sur le phénomène et assure sur Twitter que la sécurité des usagers de l’application est une « priorité absolue ». « Tout utilisateur nous signalant une agression sur l’application sera rappelé en temps réel, par des employés formés pour gérer les incidents graves. La procédure pour ces incidents, décrite dans le podcast, sera alors immédiatement déclenchée », explique Uber dans un récent post sur Twitter, accompagné d’un podcast rappelant sa façon de procéder en cas d’agression durant une course.
[1/3] La sécurité des utilisateurs de l’application Uber est une priorité absolue. À la question – légitime et nécessaire – "Comment sont traitées les agressions sur Uber ?", nous avons souhaité répondre de manière transparente, à travers un podcast. Découvrez-en ici 2 extraits pic.twitter.com/Fj0s7Zi9zm
— Uber France (@UberFR) November 22, 2019
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