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Google n’interdira pas les publicités politiques mais va durcir ses règles

Plutôt que d’interdire les publicités politiques, Google va empêcher le micro-ciblage des potentiels électeurs et partir à l’assaut des fake news qui peuvent influencer un vote. De ce fait, la firme se place dans une position intermédiaire entre Facebook, qui autorise tout type de publicité politique, et Twitter qui les a récemment banni de sa plateforme.

Crédits : @FirmBee via Pixabay

Il y a peu, Twitter interdisait définitivement les publicités à caractère politique sur son réseau social, prenant ainsi position contre Facebook qui indiquait ne pas vouloir les supprimer en vertu de la protection de la liberté d’expression. Entre ces deux extrêmes, on retrouve Google, qui a finalement décidé d’opter pour une position médiane. Pourtant, alors qu’elle est à l’origine du moteur de recherche le plus utilisé au monde, la firme de Mountain View a une grande responsabilité sur ses épaules, c’est dire combien la position de Google au sujet des publicités politiques était attendue.

Ce mercredi 20 novembre, Scott Spencer, vice-président chargé des publicités chez Google, a annoncé via un communiqué de presse vouloir « améliorer la confiance des électeurs dans les publicités de ce type qu’ils pourraient voir sur nos plateformes. » Concrètement, Google ne va pas suivre le chemin de Twitter en interdisant les publicités politiques, ni même suivre la voie de Facebook qui laisse passer tout type de publicité. La firme de Mountain View ne veut pas favoriser quiconque et appliquera les mêmes règles pour tous. « Que vous soyez candidat aux législatives ou que vous placiez une annonce pour des meubles de bureau, nous appliquons les mêmes règles à tout le monde, il n’y a pas d’exception taillée sur mesure » a ainsi précisé Scott Spencer. Mais si les publicités politiques existeront toujours chez Google, la firme ne permettra pas, au contraire de Facebook, le ciblage très spécifique des potentiels électeurs. Le moteur de recherche permettra ainsi de cibler des internautes en fonction de leur âge, genre, code postal et quelques centres d’intérêts très larges, mais pas plus. De ce fait, Google veut s’éloigner des pratiques autorisées par Facebook, qui permet le « micro-ciblage » des électeurs, une pratique qui favoriserait les messages extrêmes, selon la firme de Mountain View.

Si elle tire la majeure partie de ses revenus de la publicité, la firme ne souhaite pas non plus que son moteur de recherche se transforme en un repère de fake news, d’autant plus si l’actualité en question est liée à la politique. Google va ainsi interdire la publication de faux messages et notamment lutter contre les deep fake, qui peuvent « nuire de façon significative à la participation ou à la confiance dans le processus électoral ou démocratique ». Ce contrôle des messages politiques sera toutefois relativement réduit, puisque la firme reconnaît que « un dialogue politique robuste constitue une part importante de la démocratie, et personne ne peut raisonnablement statuer sur toutes les affirmations politiques, contre-affirmations et insinuations » a indiqué Scott Spencer. Il a précisé que la firme ne se fera pas l’avocat du diable et n’interdira qu’un nombre restreint de publicités politiques (et seulement si son statut de fake news était avéré). Ces nouvelles règles entreront en vigueur dès la semaine prochaine au Royaume-Uni, en vue des élections britanniques du 12 décembre prochain. Elles seront par la suite appliquées à l’Union Européenne avant 2020, et dans le monde entier à partir de l’année prochaine.

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