Si d’insistantes rumeurs laissaient présager un assouplissement des sanctions américaines à l’égard de Huawei, le secrétaire d’État au commerce Wilbur Ross a finalement annoncé dimanche dernier un nouveau sursis de 90 jours pour la marque chinoise, dans le but d’aider « les opérateurs à servir les consommateurs dans certaines des parties les plus reculées des États-Unis qui seraient autrement dans des zones blanches. » C’est déjà le troisième sursis accordé par le gouvernement américain à la firme chinoise, une décision qui n’a, semble-t-il, pas ravi plus que cela le groupe chinois. Huawei a en effet déclaré dans un communiqué que ce nouveau sursis n’aurait pas « d’impact significatif de quelque manière que ce soit sur les affaires de la firme », tout en estimant qu’elle « continue d’être traité injustement. »
Désormais, la question se pose : les smartphones Huawei récupéreront-ils un jour leur certification Android ? Pour l’heure, la situation reste bien trouble pour la marque chinoise, même si elle peut, une nouvelle fois, profiter d’un sursis de 90 jours accordé par les États-Unis, de quoi donner un peu d’air à Huawei jusqu’au 19 février 2020. Et après ? Si ce délai permettra à la firme de maintenir à jour les smartphones Huawei/Honor pendant encore trois mois, la firme ne peut toujours pas certifier ses nouveaux smartphones, dont les Mate 30 et Mate 30 Pro, attendus avant la fin de l’année en France, et notamment le futur Huawei P40, qui devrait fort logiquement être présenté au premier trimestre 2020. Cela laisse évidemment en suspens la question de savoir si les futurs smartphones de la firme – Huawei P40 en première ligne – pourront à nouveau profiter des services de Google ou si Huawei devra à nouveau jongler avec l’embargo américain et prendre le risque de sortir son smartphone sans certification en Europe. Le feuilleton Huawei VS Trump continue…
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