En décembre 1972, l’Agence aérospatiale américaine (NASA) interrompait son programme d’exploration lunaire avec la mission Apollo 17. L’astronaute Eugene Cernan et le géologue Harrison « Jack » Schmitt restent encore aujourd’hui les dernières personnes à avoir marché sur la Lune. Au cours de leur séjour dans le cratère de Lara où ils ont aluni, ils ont effectué plusieurs carottages sur environ soixante centimètres de profondeur afin d’obtenir des échantillons du sol de notre satellite. Depuis que les deux astronautes les ont ramené sur Terre, deux d’entre eux sont restés scellés dans les placards de la NASA … jusqu’à aujourd’hui. Le projet « Apollo Next-Generation Sample Analysis » (ANGSA) de la NASA a attendu 47 ans que de nouvelles technologies émergent pour pouvoir les ressortir de l’ombre et mieux les analyser. En préparation de la mission Artemis de retour sur la Lune, prévue pour 2024, les chercheurs de la NASA ont analysé la carotte 73002 grâce à : un spectromètre de masse, pour identifier les structures chimiques de cet échantillon de régolithe, ou poussière lunaire ; un microscope à haute-résolution, observant les cristaux présents dans de fines lames de l’échantillon ; ainsi qu’une technique de micro-tomographie par rayons X pour réaliser un image 3D très précise des différentes couches de l’échantillon (voir ci-dessous).
Les résultats de cette première étude n’ont pas encore été dévoilés. Pour le second échantillon, 73001, l’équipe de l’ANGSA prévoit de procéder à d’autres observations l’an prochain, notamment pour analyser la composition des gaz présents entre les couches de roches. « Les découvertes provenant de ces analyses offriront à la NASA de nouvelles informations sur l’histoire des impacts météoritiques subis par la Lune, comment sa croûte a évolué au fil du temps ou encore comment les glissements de terrain se déroulent à la surface », explique Charles Shearer, l’un des dirigeants de l’ANGSA, dans un communiqué. « Ses analyses vont améliorer le rendement scientifique des missions Apollo et permettre aux nouvelles générations de scientifiques de mieux préparer les futurs explorateurs lunaires dans leurs missions à venir », souligne enfin Sarah Noble, l’une des chercheuses du programme.
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On remarquera que les USA et la NASA ne dévoilent pratiquement aucuns résultats de leurs recherches.