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Dorsey explique pourquoi, à l’inverse de Facebook, Twitter va interdire la publicité politique

Les publicités à caractère politique sont dorénavant bannies de Twitter, a indiqué son cofondateur. Avec ce choix, le réseau social à l’oiseau bleu se démarque de Facebook, qui souhaite continuer de promouvoir ce type de publicité au nom de la liberté d’expression.

« Nous avons pris la décision de mettre fin à toute publicité politique sur Twitter dans le monde entier » a indiqué le cofondateur du réseau social à l’oiseau bleu, Jack Dorsey. La raison ? « Nous pensons que la portée d’un message politique doit se mériter, pas s’acheter », a conclu Dorsey dans une série de tweets, tout en expliquant que le choix politique ne doit en aucun cas être influencé par des messages ciblés, et que « cette décision ne doit pas être polluée par l’argent ».

Forcément, ce choix de la part de Twitter contraste nettement avec celui de Facebook. La firme de Mark Zuckerberg, déjà accusée d’avoir influencé les résultats de l’élection américaine de 2016 dans le tourbillon Cambridge Analytica, a récemment défendu l’intérêt des messages politiques sur son réseau. Mark Zuckerberg lui-même avait défendu bec et ongles les messages politiques sur Facebook au nom de la liberté d’expression dans un discours à l’université de Georgetown, à Washington DC. Jack Dorsey y a fait directement allusion lors de l’annonce du bannissement des publicités politiques sur Twitter, en indiquant que « pour nous, ce n’est pas crédible de dire ‘nous travaillons dur pour empêcher les gens de contourner les règles de nos systèmes pour diffuser des fausses informations mais si quelqu’un nous paye pour viser et forcer les gens à voir leur publicité politique… alors ils peuvent dire ce qu’ils veulent », en critiquant, sans le citer, les méthodes de Facebook.

Twitter, tout comme Facebook, ou encore Google sont en effet des services gratuits qui sont financés essentiellement par la publicité ciblée permise par la collecte de données personnelles. Généralement mercantiles, ces publicités se sont rapidement glissées dans le milieu politique, un phénomène largement mis en lumière par l’affaire Cambridge Analytica. Avec sa décision d’interdire ce type de messages, Twitter se garde bien d’une polémique comme a pu le vivre Facebook, condamné en 2018 pour avoir enfreint la réglementation sur la protection des données.

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