C’était l’un des dommages collatéraux de la décision américaine du printemps dernier. Le décret signé par Donald Trump empêchait dès lors Huawei de collaborer avec des entreprises américaines, une décision qui s’est fait ressentir récemment avec les derniers Mate 30 et Mate 30 Pro de la firme, débarqués sans les services Google, et, de ce fait, sans Play Store. Le groupe ARM, qui conçoit l’architecture des puces mobiles, devait également stopper sa collaboration avec Huawei, puisque le groupe britannique s’appuie à plus de 25% sur des technologies américaines.
ARM vient de prouver que ses architectures reposent totalement sur des technologies britanniques, note Reuters, ce qui permet à la firme de continuer à travailler avec Huawei sur ses SoC Kirin. « ARM peut fournir à HiSilicon (ndlr : une des filiales de Huawei) l’architecture ARM v8-A, ainsi que la génération suivante de cette architecture, à la suite d’un examen approfondi des deux architectures, qui ont toutes été jugées d’origine britannique », a ainsi indiqué une porte-parole de ARM à Reuters. De ce fait, la sanction américaine ne devrait pas s’appliquer pas au cas d’ARM, même si, pour l’heure, rien n’est acté, précise le responsable de ARM à Reuters : « ARM communique activement avec les responsables du département concernant notre collaboration avec notre partenaire HiSilicon, et nous sommes convaincus que nous respectons les paramètres de ces directives »
Aux dernières nouvelles, ARM collabore toujours avec Huawei sur le futur SoC Kirin de la firme chinoise, prévu pour septembre 2020. Le successeur du Mate 30 devrait vraisemblablement être équipé de cette nouvelle puce, qui pourrait être gravée en 5 nm et basé sur une architecture aux coeurs ARM Cortex-A77.
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