Nos appareils électriques sont polluants, on le sait, mais à quel point ? C’est justement la question sur laquelle s’est penché le cabinet d’experts GreenIT, qui s’est donné pour mission de quantifier l’empreinte en matière de consommation d’énergie de nos appareils et révèle ses résultats dans une étude parue le mardi 22 octobre, comme le relève France Inter. Le cabinet estime que le numérique à l’échelle mondiale aurait une empreinte énergétique équivalente à deux à trois France, de quoi parler d’un « septième continent » du numérique.
Le cabinet GreenIT a calculé que le numérique mondial consommerait près de 6 800 TWh d’énergie, soit 1 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre, mais aussi 7,8 millions de m3 d’eau douce, en plus d’utiliser de nombreuses ressources non renouvelables comme des minerais rares dont l’extraction s’avère fortement polluante. Le numérique mondial consommerait ainsi cinq fois plus de ressources que la totalité du parc automobile français.
L’étude démontre que l’utilisation des appareils reste le facteur le plus consommateur d’énergie. Notre utilisation du numérique résulterait de 62% des émissions de gaz à effet de serre, quand « seulement » 35% seraient lié à la fabrication des appareils. Si les ordinateurs restent, pour l’heure, les appareils qui ont le plus d’impact, celui des smartphones, télévisions et objets connectés devrait drastiquement augmenter d’ici 2025, estime le cabinet GreenIT.
Toujours d’ici à 2025, l’étude démontre que le numérique devrait doubler ses émissions de gaz à effet de serre et tripler son impact environnemental. Selon le cabinet, quatre mesures pourraient permettre de réduire l’impact du numérique en matière de consommation énergétique, soit le fait de mutualiser le nombre d’objet connectés, de remplacer les écrans plats par des appareils moins polluants, comme les casques de réalité virtuelle ou les vidéo projecteurs, de faire durer le plus longtemps possible ses appareils électroniques, et, pour finir, d’ “écoconcevoir les services numériques”.
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Il serait surtout intéressant d’avoir la répartition de cette consommation entre les différents maillons de la chaine….serveur/stockage, réseaux, terminaux….
Par exemple, la même vidéo regardée en streaming Wifi consomme moins qu’en 4G, pour le même impact en stockage, et en lecture.
Et de rappeler que +de 50% du trafic internet mondial vient de la vidéo, Netflix et Youtube en tête.
Pour les appareils électriques il serait avant tout très intéressant de connaitre l’empreinte carbone et la pollution d’une manière générale générée par la production de ces appareils multimédia, domestique et professionnel. La course au renouveau perpétuel est infatigable et ce n’est qu’une question de business. Le marché du smartphone, ordinateur, appareil à obsolescence programmé (la liste est presque sans fin) ne pense à rien d’autre qu’aux chiffres. On voit bien l’intérêt inexistant de nos gouvernements pour réguler cela et respecter un peu notre unique terre à une période plus que préoccupante …