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La NASA enregistre le plus petit trou de la couche d’ozone jamais observé

Le trou de la couche d’ozone, au-dessus de l’Antarctique, n’a jamais été aussi petit depuis la première observation du phénomène il y a quarante ans.

Il peut parfois y avoir du bon dans la montée des températures. Pour preuve, une augmentation encore inexpliquée de la température stratosphérique dans l’hémisphère sud a engendré le plus petit trou de la couche d’ozone jamais observé par la NASA en plus de quarante ans. Certes, petit est ici un bien grand mot : le fameux trou siégeant au-dessus de l’Antarctique fait à l’heure actuel moins de 10 millions de kilomètres carrés. Habituellement, le trou de la couche d’ozone atteint son maximum (lequel était de 16,4 millions de kilomètres carrés en 2019) en septembre – apogée du printemps austral – avant de se contracter légèrement courant décembre. La réduction record de cette année serait due à un phénomène météorologique nommé « réchauffement stratosphérique soudain ».

Durant le mois de novembre, l’agence spatiale américaine a enregistré dans la couche stratosphérique au pôle sud des températures 16°C au-dessus des normales de saison. Cette augmentation radicale et soudaine a impacté le fonctionnement du vortex polaire antarctique (une dépression atmosphérique chargée d’air froid), responsable de la formation de nuages stratosphériques. Leur création ainsi enrayée, ces derniers sont incapables de transporter les formes gazeuses des substances appauvrissant la couche d’ozone (ou SAO), générées par l’activité humaine et causant la destruction de la couche d’ozone. De plus, le dérèglement de ce vortex polaire a affecté les courants d’air atmosphériques, amenant davantage d’air chargé d’ozone au-dessus de l’Antarctique. La conjugaison de ces deux phénomènes a permis au trou de la couche d’ozone de se contracter beaucoup plus et plus vite.

Cependant, si ce phénomène météo anormal est bienvenu dans le cas de la couche d’ozone, il n’est pas anodin dans le contexte plus global du réchauffement climatique et de ses conséquences. « Il est important de reconnaître que ce que nous observons cette année est due à une augmentation des températures atmosphériques, a déclaré dans un communiqué officiel Paul Newman, le directeur scientifique en Sciences de la Terre du Centre aérospatial Goddard de la NASA. Ce n’est pas un signe que la guérison de l’ozone atmosphérique est en bonne voie ».

La NASA a compilé ses informations, et des comparaisons avec les années précédentes, dans une vidéo explicative.

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