En annonçant le Libra en juin, Facebook avait une grande ambition : proposer un moyen de paiement alternatif aux devises internationales, disponible pour tout le monde. Un moyen de court-circuiter les circuits traditionnels bancaires et financiers, en quelque sorte. Mais le lancement au printemps prochain parait désormais quelque peu compromis.
Naissance compromise
Le Libra s’appuie sur une association basée à Genève qui compte (jusqu’à présent) 28 entreprises considérées comme des membres fondateurs de la cryptomonnaie. Mais plusieurs d’entre eux ont commencé à avoir des doutes au fur et à mesure que les banques centrales, les régulateurs financiers et les gouvernements s’inquiétaient des conséquences possibles de cette initiative.
Après PayPal qui a annoncé son retrait le 7 octobre, c’est au tour d’eBay, de Stripe, de Visa et de Mastercard de faire leurs valises. eBay explique respecter la « vision de l’association Libra », mais l’entreprise préfère se concentrer sa propre expérience de paiement pour ses clients. Le discours est de la même teneur chez Stripe, la société précisant toutefois qu’elle reste ouverte à l’idée de travailler avec l’association à l’avenir.
La réunion inaugurale de l’association doit avoir lieu dans les prochains jours pour annoncer officiellement les membres fondateurs de la cryptomonnaie. Il y en aura moins que prévu… Plusieurs pays ont proposé d’interdire purement et simplement le Libra, dont la France et l’Allemagne. La naissance de cette nouvelle monnaie, prévue pour le printemps 2020, semble bien mal en point.
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Faire confiance à Facebook pour protéger des données bancaires serait suicidaire.
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