Passer au contenu

Les baleines, une solution inattendue contre le réchauffement climatique ?

Selon une récente étude menée par le FMI, les baleines pourraient s’imposer comme des alliés de poids dans la lutte contre le réchauffement climatique. 

Crédits Free-photos via Pixabay CC

Quand il s’agit de lutter contre le réchauffement climatique, on pense souvent aux arbres, et à leur capacité de photosynthèse. Pourtant, il semblerait que les baleines constituent, elles aussi, des acteurs de taille dans l’absorption du CO2 présent dans l’atmosphère. À l’occasion du dernier sommet de l’ONU et de la semaine internationale pour le climat, qui se tenaient la semaine dernière, une équipe d’analystes du Fonds monétaire International a mis en lumière le rôle inattendu et pourtant primordial des cétacés géants dans la lutte contre le réchauffement climatique. Selon les résultats de l’étude menée par le FMI et la Great Whale Conservancy (GWC), les baleines agiraient en effet comme de véritables pompes à carbone sur notre planète, en aspirant directement ou indirectement d’importantes quantités de CO2.

Les baleines, pompes à CO2, machines à dollars ?

Au cours de leur existence, les baleines emmagasinent plusieurs tonnes de CO2 via l’absorption de micro-organismes. Avec une espérance de vie allant de 70 à parfois plus de 100 ans, chaque cétacé retient ainsi plus de 33 tonnes de gaz carbonique dans sa masse lipidique, soit plus de 30 000 tonnes si l’on reporte ce chiffre à la population mondiale recensée actuellement. Une véritable prison à CO2, qui sombre au fond de l’océan à la mort de l’animal, et emprisonne le gaz pour plusieurs siècles. En combinant le prix du CO2 et la valeur écotouristique des baleines, les analystes du FMI estiment ainsi que chaque animal possède une “valeur marchande” individuelle de 2 millions de dollars, portant ainsi la valeur de la population mondiale de cétacés à plus de 1 000 milliards de dollars. 

Si ce premier chiffre a de quoi donner le tournis, il ne prend pourtant en compte que le CO2 directement ingéré par l’animal au cours de son existence. Pour établir une valeur économique plus précise, le FMI et le GWC ont également mis en perspective un autre atout étonnant et à l’impact environnemental beaucoup plus important produit par les baleines : leurs excréments. Les matières fécales des cétacés sont en effet riches en azote en phosphore et en fer; ce qui leur permet de flotter à la surface de l’eau, et de constituer une réserve de nourriture presque inépuisable au phytoplancton, un organisme végétal microscopique capable de puiser du CO2 dans l’atmosphère pour vivre. Avec un rôle primordial dans la lutte contre le réchauffement climatique, le phytoplancton est ainsi capable d’absorber à lui seul plus de 40% des réserves de CO2 présentes à la surface de la Terre, soit plus de 4 forêts amazoniennes. Et l’impact des excréments des cétacés géants sur ce phytoplancton serait significatif puisque l’organisme l’évalue à 1,7 milliard de tonnes de gaz carbonique évacué de notre atmosphère chaque année. Pour se faire une meilleure idée de ce que cela représente, Sciences et Avenir, fournit une comparaison éclairante : ce chiffre est supérieur émissions carboniques annuelles du Brésil. L’étude précise que même augmentée, la population de baleines n’aura pas un impact aussi important que les arbres, toujours indispensables au bon fonctionnement de notre écosystème. Mais ce rapport permet de mieux apprécier leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Il serait également bon de rappeler ces éléments lorsqu’il s’agit de chiffrer leur coût de la protection des baleines. 

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

17 commentaires
  1. L’étude tient-elle compte des pets de la baleine ? Y a pas de raison, on le reproche bien aux vaches : p

        1. Personne ne reproche aux vaches de peter… On reproche aux vaches de rejeter du methane. Le fait qu’elle rejette du methane provient du fait que ce soit des ruminants, donc ayant un systeme digestif particulier. Et pour la petite histoire ce rejet de methane est fait par eructation, pas par flatulence. Bref, les baleines peuvent peter tranquille

  2. 33 tonnes de CO2, soit 30 000 tonnes sur la population mondiale. Ce qui donne ~1000 baleines.
    Plus loin dans l’article, on lit 2 millons de dollars par baleine, soit 1000 milliard au total.
    On passe de 1000 à 500 000 baleine dans le même paragraphe.

    Une petite relecture ne ferait pas de mal.

    1. J allais écrire le même commentaire. De plus la valeur de 33t de CO2 ne doit pas dépasser de beaucoup les mille euros, en tout cas dans cet ordre de grandeur. Donc une baleine aurait une valeur touristique de 2m euros  ?….

  3. Il manque le chiffre le plus important:
    Empreinte carbone moyenne d’un seul français, par an: 12t.
    Ingestion du CO2 par la baleine: 33t pour 70 à 100 ans.
    Soit une baleine pour chaque français, à renouveler tous les 3 ans…

    1. Le but n’est pas d’avoir une empreinte carbone à 0. Ce serait chouette mais impossible, le tout c’est de réduire au mieux, si l’on arrive à revenir à quelque chose de plus raisonnable ce serait déjà bien.

      Et puis effectivement, ça ne règle pas plein de problème comme les hydrocarbures qui se font rares, et tout un tas de matériaux qui deviennent plus compliqué à trouver, etc…

      1. Je ne dénigrais pas l’info; je la mettais juste en relief en indiquant un chiffre qui me semble crucial pour bien l’apprécier.
        Sans descendre à 0, il faudrait, pour entrer dans les critères de Paris, que chaque français réduise sa consommation à 2t, ce qui réduit ses besoins au strict minimum, en gros respirer, manger des légumes, dormir, et travailler un peu (en vélo). C’est là le meilleur levier (réduire à 6t serait déjà extraordinaire), mais n’importe quelle contribution à l’élimination du CO2 d’où qu’elle vienne sera la bienvenue. 🙂

        1. Vélo, boulot, dodo … le travail rend libre, bien venu dans le monde des écolos, nous avons déjà vu cela quelque part avant 1945 sous un régime peu recommandable …

          1. Qui préconisait le vélo avant 1945 ? (attention: un point Godwin est en jeu !)

          2. Ca, c’est de l’interprétation. Perso, je n’en faisais aucune, ni ne disait ce que j’en pense. Je restais exclusivement factuel.
            Chacun fait les rapprochements qu’il veut; ils n’engagent que lui.

  4. Super! On va faire des habilles sexy pour baleines! Et puis, discothèques… Il faut vite passer à l’acte car il faut aux moins 3 miliardes de baĺeines. Je crois qu’il faut encore d’eau, il me semble… Il faut boir moins…

  5. Si les baleines sont aussi benefique et que le fond monetaire internationnal estime sa valeur merci de faire payer l’addition a ceux qui les tuent et en fond le commerce. En resumer il serait peut etre temos de faire payer les vrais  pollueur qui s’enrichissent au détriment de  la vie

  6. Pendant ce temps le Japon a ré-autorisé la pêche à la baleine. Donc dommage pour cette petite pompe à carbone, elle va pas le rester longtemps.
    Surtout si on prend vos chiffres avec 909 individus dans le monde ^^ dans 3ans y en a plus.

Les commentaires sont fermés.

Mode