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L’UE adopte le « droit à la réparation » sur les produits électroménagers

L’Union Européenne vient d’adopter le droit à la réparation pour les produits électroménagers. Concrètement, et ce à partir de 2021, tous les fabricants devront s’assurer de fournir des pièces détachées aux réparateurs indépendants afin de permettre la réparation de l’appareil sur 10 ans après sa commercialisation.

Cette nouvelle réglementation concerne aussi bien les machines à laver, que les lave-linges, les frigidaires ou encore l’éclairage. Elle est censée permettre aux particuliers de pouvoir faire réparer leurs appareils récents, grâce à des pièces de rechange que les constructeurs seront obligés de fournir pendant 10 ans. Cette décision fait suite, notamment, aux nombreuses plaintes des consommateurs concernant la durée de vie de leurs produits électroménagers, et à la difficulté de faire réparer un appareil une fois la garantie expirée, obligeant souvent ces derniers à racheter un appareil neuf.

Aussi, le texte adopté par l’UE précise que les fabricants sont dorénavant tenus à concevoir leurs appareils de façon à ce qu’il soit possible de remplacer facilement des pièces. Cela inclut notamment l’interdiction d’utiliser des pas de vis propriétaires. On retrouve également la nécessité de rendre les produits électroménagers moins énergivore, aussi bien en facilitant leur recyclage que de réévaluer leur notation énergétique (selon la BBC, 55% des laves-linge vendus en Europe sont notés A+++)

Le but reste bien évidemment de lutter contre l’obsolescence programmée, un vice fortement lié à ce type de produit. C’est aussi un enjeu écologique de taille, notamment afin de faire durer les appareils électroménagers le plus longtemps possible, mais aussi en diminuant leur impact énergétique qui pourrait, à terme, faire économiser 20 milliards d’euros par an aux Européens en matière de consommation énergétique (soit près de 5% de la consommation annuelle en Europe). Pour autant, le texte adopté par l’UE a ses limites, puisqu’il ne propose pas de garantie aux consommateurs afin de réparer eux-même leurs produits électroménagers.

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4 commentaires
  1. De plus, que les pièces soient disponibles ne garantie pas que leur prix soient réglementés, je peux imaginer les fabricants d’électro devenir comme le marché de l’automobile ou les pièces sont aussi rentables pour la compagnie que la vente de véhicules neufs (J’avais entendu quelque chose comme ça). Ou encore pire, comme Apple le fait pour ses SAV, où la réparation est certes possible mais au même prix qu’un appareil neuf (si vous suivez Louis Rossmann, vous savez de quoi je parle).

    1. Exactement, ça sent vraiment le texte de loi pondu à la va-vite histoire de dire “Vous voyez, on s’occupe de l’écologie et en plus on protège les consommateurs”.

      (Quant à l’interdiction d’utiliser des pas de vis propriétaire, c’est vraiment histoire de faire du vent… Il n’y a qu’à voir la facilité avec laquelle on se procure des tournevis pour démonter les produits mobiles Apple, qui pourtant possèdent des vis propriétaires).

      Et il y a en effet un risque que les fabricants ne jouent pas le jeu et propose des pièces à des prix bien trop hauts.

      Je pense qu’il aurait été plus judicieux d’étendre la garantie minimum obligatoire du fabricant.

  2. D’autres mesures pourraient être proposés pour des véhicules.
    Plutôt que de fabriquer de nouveaux modèles, pourquoi ne pas faire en sorte que les anciens en excellent état puissent perdurer.
    Par exemple, un véhicule en bon état 10 ou 15 ans après son acquisition pourrait bénéficier d’un moteur neuf de nouvelle génération (donc moins polluant) et repartir pour quelques années sous réserve des continuer à l’entretenir. Ah oui, c’est vrai obsolescence programmée… Dans compter que l’industrie automobile est intouchable 🙃

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