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La mairie de Paris envisage de restreindre les locations Airbnb

L’adjoint à la maire de Paris en charge de l’urbanisme révèle sur FranceInfo que plus de 200 000 logements sont inoccupés, vides ou transformés en résidences secondaires ou résidences Airbnb. Un chiffre qui équivaut selon lui à la totalité du 16e et du 17e arrondissement.

Crédits: Unsplash

Mauvaise nouvelle pour Airbnb. Interrogé sur les restrictions voire les interdictions de locations décidés par certaines villes, Jean-Louis Missika, l’adjoint à la maire de Paris en charge de l’urbanisme, a confié à France Info qu’il n’était pas fermé à ces options. “Vous avez à Paris plus de 200 000 logements qui sont inoccupés, vides ou transformés en résidences secondaires ou résidences Airbnb. Cela représente la totalité du 16e arrondissement et du 17ème arrondissement”, a t-il déclaré. Un problème qu’Anne Hidalgo, avait déjà dénoncé, soulignant que le problème ne “se pose pas de la même manière” entre les petites villes et les métropoles et concluant : “Ce qui se passe dans certaines grandes villes sur le front des plateformes de type Airbnb n’est plus acceptable ». 

Jean-Louis Missika rappelle que la “constructibilité à Paris est limitée”. Selon lui, les logements Airbnb constituent un nombre important de résidences fantômes. Interdire ou restreindre drastiquement leur location serait donc une réponse directe pour endiguer la crise du logement à Paris. “Vous comprenez bien que […] dans une ville comme Paris où le logement est rare, où les loyers sont très chers, avoir autant de logements inoccupés, c’est un vrai problème”, a t-il dit au micro de France Info.

Certaines villes à l’international, comme New York, ont déjà choisi de faire preuve de plus de fermeté face aux plateformes de logement, en limitant le nombre de jours de location. À Paris, des mesures ont déjà été prises dans ce sens. Depuis le 1er décembre 2017, vous devez vous enregistrer en ligne auprès de la Mairie de Paris pour louer votre résidence principale dans la limite de 120 jours par an. D’autres démarches sont nécessaires s’il s’agit de louer en meublé de courte durée un logement autre que la résidence principale.

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8 commentaires
  1. Pourquoi pas, mais il faudrait aussi interdire les résidences secondaires qui ne sont même pas occupées deux mois à l’année.

  2. “avoir autant de logements inoccupés, c’est un vrai problème” Pourtant j’ai envie de dire que c’est une vaste blague que de faire la guerre à AirBnB sur Paris.

    Officiellement il y avait un paquet de bâtiment déclaré officiellement vacant possédé par l’Etat représentant 11 millions de m² il y a encore 2 ans. La direction de l’immobilier de l’état ne rend pas de compte au public tellement la situation est honteuse (essayer par téléphone de les appelés pour leur demandés et vous comprendrez leur malaise).

    Donc en soit, l’Etat d’une part grandement fautif et se cacher derrière cette excuse est lâche. Et puis, il ne faut pas se le cacher,si on veut réglementer cette pratique,c’est pour le lobby hôtelier moyen (pas de luxe) qui a pris un sérieux coup dans l’aile depuis l’arrivée de AirBnB. Et forcément ben une concurrence a peu près similaire, moins contraignante et moins chers… Forcément ce sont des profits qui vont dans d’autres poches !

  3. Il y a actuellement environ 50 000 annonces Airbnb à Paris. Partons du principe qu’ils sont tous illégaux (ce qui est hautement improbable), cela ne représenterait que 25% de ces 200 000 logements vides.
    En étant un petit peu plus réalistes, disons que la moitié est illégale (et encore …), cela ferait 25 000 annonces, soit 12,5% des 200 000 logements vides.
    Pensez-vous donc vraiment que le problème du logement à Paris vienne d’Airbnb ?
    Il faut à un moment arrêter d’être hypocrite et parler d’Airbnb et du lobby hôtelier (2018, année record pour l’hôtellerie, on continue ?), et se poser les bonnes questions.
    Que dites-vous aux propriétaires qui ont vu leurs appartements en location longue durée impayés pendant des mois et/ou rendus dans des états désastreux par les locataires ? Et bien ces gens-là, qui ont parfois fini de rembourser leur crédit, préfèrent laisser leur appartement vide, en profiter pour venir à Paris, et ne plus jamais avoir d’occupant dedans car trop risqué.
    Quant à “interdire les résidences secondaires” comme proposé en commentaires …

  4. Hidalgo and co dépasse les bornes. Leur politique du logement est un échec complet alors ils inventent des chiffres et trouvent un bouc-émissaire. En plus c’est anti-constitutionnel. L’Europe sanctionnera Paris et Airbnb portera plainte. C’est du grand n’importe quoi.

  5. Oui les pauvres petits propriétaires… sont vraiment ennuyé par les méchants pauvre qui arrêtent pas d’embêter les riches qui font de l’argent en ne faisant rien d’autre que posséder des biens. Moi j’dit ont devraient condamné a mort tous les gens qui ne sont pas proprio, comme ça les riches ne seraient plus ******** par des locataires, et il gagneraient tranquillement de l’argent…
    OH WAIT.

  6. Ouais ou des impératifs de location sur X mois de l’année. Genre t’as un logement dans une zone de crise du logement, tu est obligé de le louer 80% de l’année si tu n’y réside pas.

  7. des restrictions.. parceque les hôtels (et surtout de luxe) font la tête tout simplement.

    pour des séminaires ou des groupes de touristes, il est plus intéressant de louer un appart/duplex via le site de loc qu’un hôtel avec ses services en option hors de prix.

    sans compter aussi que certains hotels sont pleins/fermer pour travaux à telles dates et du coup, les gens se sentent obliger de prendre un autre hotel plus cher et/ou plus loin pour être sûr d’assister à leur séminaire..

    mais pour certaines personnes, ils est plus convivial de séjourner dans un appart avec cuisine équipée, que dans une chambre avec un simple frigo. par ailleurs certains apparts sont plus proches des destinations désirées que la plupart des hotels, ça facilite le transport.

  8. Bonjour la ville étriquée… Vouloir interdire Airbnb, c’est comme retourner au Moyen-Age. Evidemment les lobbys hôteliers disent merci mais pour le bon sens et les habitants, c’est juste hallucinant.

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