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Rentrée : lancement de la première assurance scolaire anti-cyberharcèlement

Si le service est déjà proposé dans certains pays, c’est une première en France. À partir de la rentrée 2019, l’assurance scolaire de la Banque Casino ajoutera une option à son offre classique, destinée à gérer les situations de cyberharcèlement. 

Ce n’est pas une surprise, le harcèlement sur les réseaux sociaux est un véritable phénomène de société chez les adolescents. Selon un récent sondage IFOP commandé par France Info, un jeune majeur sur cinq révélait d’ailleurs en avoir été victime au cours de sa scolarité. Pour pallier à cet épineux problème, dont les conséquences peuvent potentiellement être dramatiques sur le long terme, la Banque Casino propose depuis la rentrée 2019 une option à son offre classique, visant à garantir la sécurité des élèves “contre les risques des réseaux sociaux”. Souscrivable gratuitement, le service ne fait pas augmenter le prix initial de l’assurance, facturée 12,90€ par an et par enfant. En plus de fournir une aide psychologique et juridique à la famille en cas de cyberharcèlement, l’assurance propose également de “faire disparaître au mieux” les éventuelles traces du litige, en faisant notamment appel à des spécialistes de l’enfouissement des données comme l’expliquait récemment Marc Lanvin (Directeur général adjoint de la Banque Casino) à BFMTV.

Une prise en charge à hauteur de 500€ qui pourrait faire office de déclencheur chez certains autres assureurs scolaires. Pour rappel, les auteurs de cyberharcèlement, mêmes mineurs risquent gros : jusqu’à 18 mois d’emprisonnement en cas de circonstances aggravantes, et 7500€ d’amende. En dessous de 13 ans, la prison n’est pas envisagée, mais les tribunaux pour enfants peuvent décréter plusieurs sanctions, allant du rappel à l’ordre au placement en centre, en passant par la confiscation d’objets (téléphones, ordinateurs…) et l’interdiction de fréquenter certains lieux. 

Même si des recours juridiques existent en France, plusieurs lignes d’écoute sont aussi disponibles en cas de besoin, ou simplement pour obtenir des informations précises sur le sujet. Deux numéros gratuits sont d’ailleurs disponibles : Le 3020 “Non au cyberharcèlement” géré par le ministère de l’Éducation nationale, et le 0800 200 000 qui permet d’être mis en relation avec l’association E-Enfance. 

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9 commentaires
  1. Sinon, apprenez a vos enfants a ne pas se livrer sur les réseaux sociaux, a ne pas envoyé leurs photos intimes a leur “amis” qui ne le seront plus demain, a se construire une identité propre et non basé sur le miroir au alouettes que sont les réseaux sociaux.
    Car bien souvent, ils donnent eux même les clefs qui mènent a leur cyber harcelement…

  2. Apprenez aussi à ouvrir le dialogue avec les enfants sans jugement pour qu’ils puissent librement en parler. Le niveau de confiance que peut avoir un enfant passe aussi par la parole exprimée envers ses parents. Bien sûr il n’existe pas de solution miracle, mais il existe des moyens pour réduire le risque

  3. Alors oui mais tu ne prends pas en compte l’effet de meute et la perversité qui peut en découler … Avec les technologies de maintenant, il est de plus en plus difficile d’y échapper même sans se livrer. Recevoir des emails et appel anonyme, voir sa photo truquée ou intégrer dans des vidéos peu glorieuses, le deep fake, etc. le tout partagé à vitesse grand V … Cela va au delà de ne pas se livrer ou de se construire une identité propre. Je ne sais pas ce que cette assurance permettra de réaliser mais il y a un marché c’est sûr.

  4. Encore une fois, pour que detournement de photo il y est, ou deepfake, il faut quand meme avoir donné des billes pour le permettre.
    Si personne na de photo de toi, il vont galérer pour les truquer et les mettre en ligne, non ?
    Recevoir des appels/mails anonyme ? Le gosse na surement pas l’age d’avoir un téléphone si il ne peut pas faire la part des choses, ou alors il n’a pas ete suffisament brieffer sur le sujet…

  5. Rien n’empêche que les harceleurs te prennent en photo. Au collège quasiment tous les enfants ont des téléphones maintenant. Et puis tu peux être la cible de moquerie sans être directement visé. Je me souviens d’une histoire où un gamin avait été pris en photo à son insu, détourné et massivement partagé dans l’école. Cette réalité que tu décris est utopiste, fantasmé. Dans les faits on en est très loin.  Je te laisse lire cet article : https://www.lci.fr/famille/harcelement-scolaire-un-enfant-sur-deux-en-est-victime-des-7-ans-selon-les-chiffres-du-rapport-de-l-unicef-2103827.html

  6. Tu ne peux pas résumer le cyber harcèlement en disant “la victime n’a qu’à pas donner sa photo ou se mettre sur les réseaux.”

    Un gamin de 16 ans pourra totalement être cyber-harcelé et aura pourtant l’âge d’avoir un smartphone ! Quand bien même, supposons que tu soies un vieux réac et que
    pour toi, les réseaux sociaux et les smartphones c’est pas avant 18 ans. Bon
    déjà, le risque est présent à 18 ans aussi mais surtout avant ça tu fait de ton
    gamin un associable ! C’est triste mais ça va être une bête de foire à
    être le seul à pas avoir de smartphone ou à pas être sur les réseaux. Et du
    coup, ça va peut-être même jouer en sa défaveur et créer du harcèlement…

    Enfin tu dis « s’il ne met pas de contenu, il ne sera
    pas embêté » bien sur que non ! Photos prises à son insu, vidéos
    dégradantes, tout le monde a des caméras dans les poches il ne suffit pas de « ne rien
    poster ».

    J’ai pas de solution miracle pour le cyber-harcèlement, mais je trouve tes deux
    commentaires un peu condescendants. Comme si tu étais sûrs que ça n’arrivera
    jamais à ton gamin, ou comme si « bon… Ceux qui subissent ça hein c’est qu’ils
    s’y sont mal pris. »

  7. Effectivement, si ton gamin ne poste pas de video de lui et que ses camarades ont quand même des video dégradantes de lui, il y’a surement matière a réflexion quand a sa conduite, non ?
    Quand a faire du gosse un monstre de foire “car il n’a pas de smartphone”, je disai juste qu’il ne faut pas le laisser aller sur des reseaux sociaux sans controle sans qu’il est conscience de la portée de ces réseaux, et du shaming/harcelement qui peux aller avec.
    Apres si le gamin n’est pas con comme une table ca peut etre a 12 ans je n’ai pas de probleme avec ca 😉
    Et a la derniere manif des GJ, j’ai croiser un condé sans dent, peut etre un tir allié de flashball, va savoir.

  8. Pas compris la fin sur les GJ. Par contre “ses camarades ont quand même des video dégradantes de lui, il y’a surement matière a réflexion quand a sa conduite, non ?” :
    Bah non, le happy slapping à une époque faisait que des gamins con comme des tables giflaient les autres gamins pendant que d’autres tout aussi stupides les filmaient… Aujourd’hui ce genre de joyeuses pratiques se retrouvent sur les réseau sociaux… C’est par cela que j’entendais “vidéos dégradantes”. Et là dessus, smartphone ou pas, réseaux sociaux ou pas, intelligence ou pas, aucun contrôle possible des parents ou des ados persécutés. C’est en ça qu’on a besoin des établissements scolaires et des forces de l’ordre et… des assurances.

  9. Si on a besoin d’établissement scolaire, ce n’est certainement pas pour régler des problèmes de harcèlement. Encore une fois c’est ce dédouaner de sa responsabilité parentale et éducative de tout reporter sur l’établissement, et a plus forte raison sur les assurances, qui servent surtout a enrichir les assureurs et leur actionnaires, et ne vont surement pas régler le problème de fond, a savoir que personne n’éduque ses gosses (ni les persécuteur, ni les persécutés) et compte sur l’école, les assurances, le voisin mais surtout pas eux, ils sont dépassés et “n’ont aucun contrôle possible”, les pauvres.

Les commentaires sont fermés.

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