D’après The Verge, SpaceX a passé hier avec succès le second test de son Starhopper, le prototype du futur Starship. Il s’est élevé à environ 150 mètres dans le ciel du Texas pendant une petite minute, avant de se déplacer latéralement sur quelques mètres pour ensuite se reposer sans encombre.
Ce “hop test” (littéralement “test de bond”), qui consiste à décoller à basse altitude, se déplacer un peu puis se reposer, est le second du genre. Le prototype était déjà parvenu à décoller et à se reposer une première fois le 25 juillet dernier, après être monté à environ 20 mètres du sol.
Bien que passé avec succès, ce premier test s’était révélé assez peu intéressant visuellement : les observateurs n’avaient eu droit qu’à un immense nuage de fumée, qui une fois dissipé, avait révélé que le Starhopper avait bougé. Cette fois-ci, les images parlent d’elles-mêmes. Ces tests peuvent paraître insignifiants mais ils sont absolument cruciaux pour préparer l’arrivée du Starship, le futur vaisseau de l’entreprise qui sera dédié aux voyages interplanétaires. Mais avant de pouvoir propulser ce monstre de 55 mètres de haut, monté sur l’immense fusée “Super Heavy”, de nombreux tests préalables sont nécessaires car le projet est particulièrement ambitieux.
Comme ce Starhopper, le Starship devra à terme être capable de se poser directement sur la planète ciblée, puis de redécoller pour rejoindre l’orbite à nouveau et repartir. Mais si l’opération est déjà périlleuse avec le prototype, elle le sera d’autant plus avec le vaisseau final et demandera donc encore plus de précision et de puissance brute.
Le principal point testé lors de ces deux vols d’essai est à chercher au niveau de la propulsion. Le Starhopper est équipé du moteur de dernière génération de SpaceX, le Raptor, qui est à terme prévu pour le Starship et le lanceur Super Heavy. Ces petits bijoux de technologie offrent une puissance de propulsion dans le vide plus que doublée par rapport aux moteurs Merlin de la génération précédente (2000 kN contre 980 kN). A un détail près : si ce prototype embarque un seul Raptor, le modèle final en comptera pas moins de 6 (sans compter le lanceur), pour une poussée développée de 12.000 kN ! A titre de comparaison, le moteur F100 des célèbres avions de combat F16 ne développent “que” 130 kN…
Les prochains tests seront effectués sur d’autres prototypes, plus fidèles à ce que sera le Starship une fois achevé : ce succès signe donc la mise à la retraite du Starhopper, après deux vols de bons et loyaux services. Mais il ne sera pas inutile pour autant : d’après Musk, il sera reconverti en engin de test pour le Raptor.
Yes, last flight for Hopper. If all goes well, it will become a vertical test stand for Raptor.
— Elon Musk (@elonmusk) August 24, 2019
De nouveaux hop tests sont prévus avant l’arrivée, enfin, du premier prototype de Starship. D’après The Verge, l’entreprise d’Elon Musk serait en train de construire deux prototypes supplémentaires qui devraient être testés avec non pas un, mais trois moteurs Raptor pour une poussée totale de 6000 kN. A noter que ces deux prototypes sont construits par deux équipes séparées, dans ce qui ressemble fort à une forme de compétition saine en interne. Une fois ces tests passés, le premier “Starship Mk1” devrait pouvoir effectuer un bond jsuqu’à environ 20km d’altitude avant de venir se reposer en douceur, et ce d’ici quelques mois. Nous guetterons donc avec attention l’arrivée de ce bijou de technologie, qui pourrait bien acheminer des gens vers la Planète Rouge un jour.
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