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Huawei : les autorités américaines accordent un délai de 90 jours au groupe

Une nouvelle fois, les autorités fédérales américaines ont repoussé la date butoir du bannissement définitif de Huawei. L’entreprise aura donc jusqu’au 19 novembre pour continuer à servir ses clients, et préparer le terrain.

Les autorités américaines ont accordé 90 jours supplémentaires à Huawei pour remplir ses stocks chez les fournisseurs américain d’après Engadget. L’entreprise chinoise a désormais jusqu’au 19 novembre prochain pour faire son grand ménage, avant que l’interdiction de commerce entre la marque et les entreprises américaines ne prenne définitivement effet.

L’annonce a été faite par le secrétaire au Commerce Wilbur Ross. Il s’agit déjà du second délai accordé à la marque, suscitant ainsi des questions sur la façon dont la manœuvre est orchestrée en coulisses. D’après le secrétaire, il s’agit d’une mesure visant à “minimiser les perturbations” au niveau des consommateurs. D’après Reuters, Ross ne se serait pas arrêté là : il aurait également annoncé l’ajout de 46 filiales d’Huawei à cette blacklist. Cela porte à plus de 100 le nombre d’entités économiques frappées par ces mesures de restriction commerciale. Une décision évidemment contestée par Huawei, qui campe sur ses positions et continue à qualifier d’ “injuste” le traitement des autorités commerciales à son égard.

Le bas de fer n’est donc pas près de s’arrêter, dans cette affaire qui s’est transformée en véritable guerre commerciale d’un bout à l’autre du globe. Huawei a toujours nié les accusations d’espionnage à l’origine de ces sanctions économiques, et se bat bec et ongle depuis. L’impossibilité d’utiliser Android ou les processeurs Intel/Qualcomm sont certainement les mesures les plus représentatives de cette longue liste, très restrictive.

Le géant chinois des télécom se livre depuis à un vrai numéro d’équilibriste, en tentant de se défendre contre ce qu’il considère comme une injustice tout en faisant étalage de sa sérénité et de sa capacité d’adaptation. Le développement éclair d’HarmonyOS, le nouveau système d’exploitation micro-kernel et multi-plateformes de la marque, en est certainement l’exemple le plus parlant. Nous verrons donc en novembre comment la marque se débrouillera une fois le cordon coupé… à moins que l’administration Trump ne décide d’un nouvel ajournement.

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