Gaia est un satellite de l’Agence Spatiale Européenne, conçu par Airbus Defense & Space. Tranquillement stationné en orbite depuis décembre 2013, il joue un rôle clé dans le projet du même nom lancé par l’ESA. Celui-ci a vocation à cartographier de façon exhaustive tous les corps célestes de la Voie Lactée, et de répertorier leurs paramètres orbitaux. Un travail de titan, dont le résultat de la seconde phase avait été dévoilé en avril 2018. Les scientifiques et même le grand public ont ainsi pu avoir accès à un gigantesque ensemble de données, utiles autant à la recherche qu’à l’astronomie de loisir.
Depuis, le satellite a continué sa fastidieuse entreprise, et les chercheurs qui travaillent sur le projet ont récemment pu améliorer la précision de leurs données. En combinant les données issues du satellite avec celles d’autres instruments, ils ont pu voir à travers une partie de la poussière et des débris qui jonchent le cosmos, comme l’explique Friedrich Anders, auteur d’une publication sur le sujet.
Nous avons regardé deux paramètres stellaires contenues dans les données de Gaia en particulier : la température de surface des étoiles et leur extinction, qui représente grossièrement une mesure de la quantité de poussière entre nous et l’étoile, ce qui obscurcit leur lumière et les fait apparaître plus rouges.
Un gain de précision non négligeable
En tenant compte de ce phénomène et en le mettant en relation avec des données issues d’observations infrarouges, l’équipe a pu obtenir un gain de précision important. Dans certains cas,cette méthode aurait amélioré la précision mesurée de certaines étoiles de plus de 20%.
Un gain de précision bienvenu alors que le programme Gaia entame une nouvelle phase, durant laquelle il va commencer à cartographier la barre de la Voie Lactée. Il s’agit de la partie centrale de la galaxie, une sortie de “bras” qui relie les bras spiraux, ces espèces de traînées d’étoiles qui émergent des extrémités de la barre centrale.
A l’origine, la mission Gaia était censée durer 5 ans mais elle a été rallongée deux fois de suite de deux ans, portant la fin de mission théorique à 2022. Cette durée pourrait encore être rallongée, potentiellement jusqu’en novembre 2024 – date à laquelle le carburant viendra à manquer. D’ici-là, le satellite a encore fort à faire. A la mi-2020, il devrait fournir une nouvelle mise à jour comportant des améliorations dans les positions et les mouvements des corps célestes référencés. Une dernière mise à jour devrait arriver dans la 2e moitié de 2021.
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